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Abdoulaye Baldé : “Il faut supprimer la Crei“
Publié le lundi 25 novembre 2019  |  actunet.net
Clôture
© aDakar.com par DF
Clôture du séminaire international sur le climat
Dakar, le 12 septembre 2015 - La cérémonie de clôture du séminaire international de deux jours sur le climat s`est tenue aujourd`hui à Dakar. La rencontre était organisée par l’Association des maires du Sénégal (AMS), l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et le gouvernement sénégalais. Photo: Abdoulaye Baldé, maire de la ville de Ziguinchor
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Invité de l’émission Toute la Vérité sur la Sen Tv, Abdoulaye Baldé le Député Maire de Ziguinchor s’est prononcé sur les questions de l’heure ; de la Crei au 3e mandat, du report des Locales en passant par l’affaire Petrotim, le faux monnayage, le trafic de drogue, la paix en Casamance, tout y passe. Morceaux choisis.

Selon Abdoulaye Baldé Député Maire de Ziguinchor invité de Tlv sur la Sen Tv, «notre organisation judiciaire est une bonne organisation de façon générale. Mais il s’est trouvé que dans le cadre de cette organisation, nous avons une juridiction spéciale, qui s’appelle la Crei. Je considère que dans cette juridiction, les choses ne se passent pas normalement, tout est exceptionnel, la loi n’est pas respectée comme il faut, parce que la charge de la preuve est renversée alors que dans un procès normal elle incombe à l’accusateur qui doit donner ses preuves». C’est pourquoi, dira le Maire de Ziguinchor, «ce qui fait que tous les fondamentaux sont remis en cause et c’est ce qui fait qu’on ne peut pas appliquer ses décisions dans les autres juridictions». Suffisant pour que Baldé tonne : «la Crei à mon sens ne doit pas exister dans un pays moderne et je considère que toutes les décisions rendues ne sont pas conformes au droit. C ‘est pourquoi cette juridiction doit être supprimée parce que qu’on ne peut pas créer une juridiction qui bafoue tout. Moi je ne peux pas reconnaître une telle juridiction».

Concernant le 3e mandat, Baldé estime que le droit peut être sujet à plusieurs interprétations. Mais pour le moment, «je m’en tiens à ce qu’a dit le Président Macky Sall, qui a affirmé qu’il ne fera que deux mandats ; c’est pourquoi je ne peux pas faire de la météo politique et je m’en arrête là. Le moment venu, quand les choses évolueront, je donnerai ma position». Donnant son point de vue pour ce qui est du report des élection locales, Baldé déclare que «c’est toujours regrettable quand le calendrier républicain n’est pas respecté» même si par ailleurs il reconnaît que cela n’est pas une nouveauté. Parce que, rappelle t-il, «depuis 1984, les élections n’ont jamais été tenues à date échue. Et dans cette situation tout le monde est responsable dit-il. Pour ce report on a évoqué le dialogue, c’était un prétexte mais qui peut nous permettre d’avoir un modus operandi différent de ce qui a été fait depuis 1984. Donc à partir de ce dialogue, nous pouvons déboucher sur un calendrier électoral avec une date fixe. Parce qu’aujourd’hui je suis pour un renouvellement du personnel politique et il ne faut plus que les élus restent là des dizaines d’années».
Pour ce qui est de l’affaire Petrotim, Baldé pense savoir qu’il y a souvent trop d’intoxication et de manipulation dans des cas pareils parce que lui même en a été victime. Selon le patron de l’Ucs, le premier baril de gaz ne sortira qu’en 2023, et parler pour le moment de 6000 milliards alors qu’il n y a pas encore exploitation, c’est exagéré. Mais, poursuit il, «j’ose espérer qu’au sortir de l’instruction qui est en cours, la vérité finira par éclater et les gens sauront à quoi s’en tenir».
Quant au problème du faux monnayage dont le député Boughazelli est cité, Baldé soutient que c’est un problème regrettable même si par ailleurs il accorde au député incriminé la présomption d’innocence. Selon le Maire de Ziguinchor, de façon générale, il faut déplorer ce phénomène : « cette affaire est extrêmement grave de distiller de la fausse monnaie dans l’économie nationale qui plus est, une économie fragile ». Donc, pense t-il savoir, « si on ne met pas un frein à cela, il pourra y avoir des conséquences désastreuses sur notre économie ». Selon Baldé, « il faut surtout insister sur la sensibilisation pour que les uns et les autres soient munis de détecteurs de faux billets. Mais il faut aussi que les populations puissent donner des informations aux forces de défense et de sécurité parce qu’une police bien informée est plus performante », souligne t-il.
Concernant le trafic de drogue qui fait l’actualité, Baldé estime que ce n’est pas un fait nouveau, même si ce phénomène s’est amplifié ces derniers temps. D’ailleurs, rappelle t-il, à l’époque où il était commissaire de police, il y «avait aussi un trafic important, mais les prises de ces derniers jours font craindre une montée en puissance des narco-trafiquants. Et aujourd’hui il faut rendre hommage aux forces de défense et de sécurité parce que c’est grâce à leur diligence qu’on a pu opérer ces saisies». Pour éviter que les saisies ne disparaissent, il faut, selon lui, «mettre en place un dispositif efficace de surveillance avec des caméras parce que souvent, la tentation est forte, car il y a beaucoup d’argent en jeu. Il faut aussi augmenter les moyens d’intervention. Mais d’une manière générale, les forces de sécurité et de défense donnent satisfaction», reconnaît-il.
Abordant la question de la paix en Casamance avec le récent assassinat d’Abdou Elinkine Diatta, Baldé de dire que c’est regrettable mais il pense que cela ne va pas affecter le processus de paix, car des événements similaires ont eu lieu sans pour autant donner un coup d’arrêt au processus de paix. Des efforts ont été faits dans ce sens par Wade d’abord, ensuite Macky Sall. D’ailleurs, aujourd’hui il y a moins d’exactions, de braquage et de coupeurs de route mais la difficulté dans ce conflit est qu’il y a beaucoup de chefs, ce qui occasionne souvent un certain nombre de comportements. Ceci explique aussi l’assassinat d’Abdou Elinkine et justifie cette situation de « ni paix ni guerre ». C ‘est pourquoi, à un certain moment, il y avait un souhait que le mouvement soit unifié parce que l’éclatement des chefferies fait qu’il y a des économies parallèles pour ceux qui vivent de ce conflit. J’ai interrogé les principaux acteurs c’est à dire ceux qui sont concernés par les négociations, qui m’ont dit que les choses avancent, donc j’exhorte les pouvoirs publics à négocier avec tout le monde. Parce que si l’on néglige certains, il risque aussi d’y avoir d’autres actes isolés.
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