La déclaration sur les aspects environnementaux, la vente des matières premières et l’intégration de la dimension genre figurent désormais parmi les exigences des rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), a révélé jeudi à Dakar Karim Lourimi, consultant à l’ITIE sur les questions de transparence et de gouvernance.
Ces nouvelles exigences introduites dans les normes de l’ITIE concernent notamment ’’la déclaration sur les aspects environnementaux, sur la vente des matières premières et le genre’’, a précisé le consultant.
Il intervenait lors d’un atelier de mise à niveau (21-22 novembre) des parties prenantes du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal sur la norme ITIE 2019.
Karim Lourimi souligne que ces nouvelles exigences devraient permettre, au-delà de la publication de données, ’’de mieux mesurer l’impact de l’exploitation des ressources naturelles sur les communautés locales’’.
A cet effet, il a estimé que ces exigences devraient aider à ’’maximiser’’ les retombées à travers un renforcement de la gouvernance publique, mais aussi de ’’minimiser’’ les impacts négatifs sur les populations après exploitation des ressources.
Parlant du dynamisme de l’ITIE, qui visait à ses débuts, en 2002, ’’la corruption’’, Karim Lourimi indique que cette norme mondiale pour la bonne gestion des ressource pétrolières, gazières et minières a pu évoluer pour de nos jours prendre en compte toute ’’la chaîne de valeur’’, de l’exploration des ressources naturelles à l’exploitation en passant par les contrats et licences, pour des fins d’utilité publique.
’’L’objectif final étant une meilleure gestion et une affectation efficiente des ressources pétrolières, minières et gazières’’, a-t-il expliqué.
Il indique que cet atelier de mise à niveau va favoriser au Sénégal l’adoption de "meilleures pratiques d’ici à sa prochaine validation prévue en 2021.’’
La présidente du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal, professeur Awa Marie Coll Seck, souhaite que cet atelier puisse permettre ’’d’entamer la réflexion stratégique autour des mesures à prendre pour préparer la prochaine validation du Sénégal prévue en 2021.’’
Elle estime que l’atelier va aider les différents acteurs à ’’avoir le même langage.’’
Awa Marie Coll Seck annonce par ailleurs la publication, dans les prochains jours, du rapport ITIE-Sénégal 2018, sans plus de précision.