L’annonce est faite en grande pompe, la cérémonie aussi : la France, a travers son chef de gouvernement, restitue, ce dimanche, le sabre d’Elhadj Oumar Tall.
Mais, en réalité, autour de cette "restitution" historique, demeure un flou juridique.
En effet, d’après Rfi Afrique, "il s’agit pour l’instant d’un prêt de cinq ans consenti au Sénégal". Le site français de préciser que "pour rendre définitivement le sabre, le dernier mot revient aux députés français qui devront voter une loi".
«C’est le symbole d’une unité retrouvée qui fait que la réconciliation sur le plan culturel entre la France et les États concernés va se consolider davantage, explique, sur Rfi, El Hadji Ibrahima Ndao, professeur et historien.
Parce que, selon lui, "aller au musée du Louvre ou aller au musée du Quai Branly et voir là-bas des objets qui visiblement ne viennent pas de la France, mais de nos sociétés ou de nos pays, cela crée un certain malaise, même si on ne le dit pas».
En tout cas, en 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à rendre les œuvres spoliées par la France à ses anciennes colonies.