Au Sénégal les 1/3 de la population n’ont pas accès aux institutions financières. Ce qui fait que le pays affiche un taux d’inclusion financière de 67% alors que l’objectif visé pour les pays de l’UEMOA est d’atteindre les 75% en 2020. L’annonce a été faite par le directeur national de la Bceao, Ahmadou Al Aminou Lo. Il s’exprimait hier, jeudi 14 octobre lors d’un atelier de sensibilisation et de formation des journalistes sur l’inclusion financière.
Les 1/3 de la population âgée de 15 ans ou plus n’ont accès ni à la banque, ni à la microfinance encore moins à la finance digitale. Ce qui fait que le taux strict d’inclusion financière du Sénégal est de 67%. L’annonce a été faite par le directeur national de la Bceao Ahmadou Al Aminou Lo. Il s’exprimait hier, jeudi 14 octobre lors d’un atelier de sensibilisation et de formation des journalistes sur l’inclusion financière.
«En matière d'inclusion financière ce qu'on appelle le taux strict, en d'autres termes, ceux qui ont un compte dans des banques et à la poste, peinent à atteindre 20%. Quand on y ajoute ceux qui sont dans la micro finance ça nous amène à 52% et si on en rajoute les chiffres sur la monnaie électronique, nous passons à 67%», a-t-il confié.
Il pense ainsi que le nouveau vecteur de l'inclusion financière sera forcément la digitalisation par son aisance à l'utilisation. «Tous ceux qui ont un téléphone portable peuvent utiliser les services digitaux par la facilité de l'accès, mais aussi une forte réduction des coûts qui permettra donc aux populations qui n'ont pas de moyens élevés de pouvoir faire appel aux services financiers sans pour autant avoir à supporter un coût élevé», a-t-il laissé entendre.
Le directeur national de la BCEAO trouve que l'éducation financière est une priorité majeure pour améliorer l'inclusion financière des populations. «Les individus quelques soit leur âge, leur rang, leur niveau d’instruction prennent au quotidien des décisions financières. Ce choix peut être complexe et difficile pour les populations à faible niveau d’éducation. En permettant aux populations d'améliorer leurs connaissances des produits et services financiers en développant et en renforçant leurs compétences envers les institutions, l’éducation financière contribue à un large accès des services financiers et à une utilisation judicieuse des services offerts», soutient-il.
M. Lo a profité de cette occasion pour annoncer l’organisation de la deuxième édition de la semaine de l’inclusion financière dans l’UEMOA qui se tiendra à Dakar du 18 au 23 novembre prochain et portant sur le thème : «La digitalisation au service de l’inclusion financière : enjeux pour le secteur financier et les Etats membres de l’Uemoa». Selon lui, l'objectif principal de cette deuxième édition est d'échanger avec les parties prenantes sur les enjeux de la digitalisation des paiements pour le secteur financier et les Etats membres de l'UEMOA, les risques liés à l'utilisation des nouvelles technologies financières ainsi que les mesures à mettre en œuvre pour protéger les consommateurs des services financiers.