Un représentant du peuple pris en flagrant délit de trafic de faux billets de banque. Le député Seydina Fall, alias Boughazelli, a été arrêté chez lui, à Guédiawaye hier jeudi vers 15h, par la Section de recherches de la Gendarmerie de Colobane où il a été interrogé, avant d’être placé en garde à vue, puis libéré pour une affaire de trafic de faux billets de banque.
Le fait est rare pour ne pas être relevé. Alors que les parlementaires sont convoqués en plénière, ce vendredi 15 novembre, pour l'examen du Projet de loi n°13/2019 portant deuxième Loi de finances rectificative pour l'année 2019, la Section de recherches de la Gendarmerie de Colobane a cueilli hier, jeudi 14 novembre vers 15h, le député Seydina Fall, alias Boughazelli, chez lui, à Guédiawaye. L
e représentant du peuple, membre de la 13e législature, élu sur la liste de la majorité au pouvoir (Bennoo Bokk Yaakaar - Bby) et responsable du parti du président Macky Sall, l’Alliance pour la République (Apr), a été interrogé, avant d’être placé en garde à vue, dans le cadre d'une affaire de trafic de faux billets de banque dans lequel il est soupçonné. Bougazelli a été arrêté en même temps qu’un autre individu dont l’identité n’a pas encore été dévoilée.
De sources judiciaires, c’est ce présumé complice qui aurait balancé le nom du député à son audition. Il s’en est suivi une filature de plusieurs jours avant l’interpellation du responsable politique hier, jeudi 14 novembre. Mais, le député et responsable politique de l’Apr à Guédiawaye a finalement pu bénéficier d’une liberté.
En effet, il s’agit d’une libération sur convocation (due à son satut de parlementaire) qui lui a permis de sortir du régime de la garde à vue tout en restant à la disposition de la Gendarmerie qui aura la latitude de le convoquer ou le mettre aux arrêts à nouveau à n’importe quel moment. Bref, sa garde à vue a été levée, après son audition hier, le député a reçu une convocation pour se présenter aujourd’hui, vendredi devant les enquêteurs, selon nos sources.
Cette arrestation remet au goût du jour les questions que nombre de Sénégalais ne cessent de se poser à propos du choix de leurs représentants à l’Assemblée nationale. «Qui doit être député ? Comment choisit-on les personnes à investir sur les listes électorales pour les législatives ? Sur quels critères ? Etc.» Autant de questionnements légitimés par les comportements de certains de leurs représentants à l’hémicycle, et même en dehors de l’Assemblée nationale, ces honorables qui votent toutes les lois que nul n’est censé ignorer, mais qui n’honorent pas… la République.