Les hésitations hamletiennes au PDS

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Publié le mercredi 6 novembre 2019 | Le Soleil

© aDakar.com par MC
Conférence de presse de la coalition Wattu Sénégal
Dakar, le 9 août 2017 - La coalition gagnante Wattu Sénégal a tenu une conférence de presse pour se prononcer sur les résultats sortis du scrutin législatif du 30 juillet dernier. Le Parti démocratique sénégalais et ses alliés ont ainsi annoncé qu`ils ne participeront plus à une élection organisée par Macky Sall et son gouvernement.

Le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) a déjà plusieurs fois survécu à des crises internes. La plupart du temps, les frondeurs finissent par rentrer dans les rangs. Mais avec le récent remplacement d’anciens grognards par des jeunes loups le malaise semble profond.

Comme dans Hamlet de Shakespeare, ce qui se joue actuellement au PDS à un fort accent d’une tragédie annoncée. Dans cette pièce où il est aussi question de vengeance, Hamlet est tiraillé et hésite à accomplir ce que le spectre de son père lui demande. Il lui recommande de tuer Claudius, soupçonné d’être le meurtrier de son père mais d’épargner la reine. Au PDS, les principaux concernés prennent les traits de personnages multiples évoluant au gré d’un jeu de chaises musicales.

Le bal des dissidents

Madické Niang aura été le premier à manifester ouvertement son désaccord. Il était jusque-là très proche de l’ancien président Abdoulaye Wade. Cette proximité ne l’a point empêché à déclarer sa candidature à la présidentielle sénégalaise de février dernier. En voulant briguer la magistrature suprême, M. Niang venait ainsi de rompre les amarres avec son ancien parti qui avait officiellement appelé «au boyccott du scrutin» par la voix de son secrétaire General national, Me Wade. Babacar Gaye sera plus tard, en avril, dessaisi de son titre de porte-parole du Sg national, poste qu’il occupe depuis treize ans. Ce changement intervient suite aux réserves qu’il avait émises pour la candidature de Karim Wade. Le 28 mai, Oumar Sarr, alors secrétaire général adjoint du parti prend part au dialogue national contre l’avis de son patron, Me Abdoulaye Wade. La sentence ne tarde pas, l’ex-numéro deux du PDS est remplacé par Bara Gaye, considéré comme un très proche de Karim Wade. Puis c’est au tour de Me Amadou Sall et Dr Cheikh Tidiane Seck qui à leur tour entrent ouvertement en dissidence. Cheikh Tidiane Seck jusque-là responsable des cadres du PDS quitte son poste. Il est remplacé par le jeune Cheikh Ba.

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