L’annonce de la tenue des prochaines élections locales "au plus tard le 28 mars 2021’’, compte avec d’autres questions relevant notamment de la gouvernance du secteur pétrogazier, parmi les sujets majeurs traités par les quotidiens parvenus mercredi à l’APS.
Suite à la dernière sortie de la société civile, le gouvernement vient d’introduire un amendement au projet de loi portant report des élections locales initialement prévues le 1er décembre 2019 et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux.
"Dans un amendement signé par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, il est précisé que la première phrase de l’article 1 du présent projet de loi est amendée ainsi qu’il suit : +Les élections départementales et municipales prévues le 1er décembre 2019 sont reportées pour être tenues au plus tard le 28 mars 2021+’’.
"Après deux reports successifs, le gouvernement a choisi encore une date pour l’organisation des élections locales. Les futurs candidats de la société civile croisent les doigts pour le respect de cette date’’, écrit Walfquotidien.
Le journal rapporte la réaction du député et président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, qui parle à ce sujet d’une stratégie mise en place par le président Sall pour ’’gagner du temps’’.
"Le report des locales n’est pas fortuit’’, le chef de l’Etat Macky Sall cherchant "d’abord à protéger son frère, Aliou Sall, maire de Guédiawaye, ensuite à se maintenir au pouvoir au-delà de 2024’’, indique Walfquotidien.
"Dilatoire au sommet’’, affiche Enquête. "Le flou total entretenu par le chef de l’Etat sur la tenue des prochaines élections locales, procède d’un dilatoire sur fond de calculs purement politiciens visant tout simplement à régenter l’horloge électorale et républicaine", estime ce quotidien.
Selon le quotidien Enquête, cela se fait ’"avec la complicité de la classe politique et même de l’opposition sénégalaise engagée dans un interminable dialogue dit politique’’.
"Pour avoir exigé qu’il soit impérativement procédé à l’audit du processus électoral, à l’évaluation de la présidentielle du 24 février 2019, à des discussions approfondies sur l’opportunité de maintenir le parrainage, ainsi que la caution pour les prochaines élections locales, c’est l’opposition qui a tout reporté’’, souligne Source A.
Vox Populi traite également de la politique mais sous l’angle du positionnement du leader de PASTEF - Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité -, le député et ancien inspecteur des Impôts Ousmane Sonko, "un antisystème jusque dans l’opposition’’.
Ousmane Sonko "a décidé de tracer sa propre voie au sein de l’opposition à ses risques et périls’’, relève Voix Populi, qui cite l’enseignant chercheur en Sciences politiques Moussa Diaw, selon qui "Sonko n’a pas les mêmes conceptions que ceux qui ont créé’’ la dernière coalition regroupant des figures de l’opposition comme Idrissa Seck, Issa Sall, Me Madické Niang.
Plusieurs quotidiens reviennent sur le démarrage des auditions devant le juge d’instruction, en lien avec l’affaire des contrats d’exploration pétrolière et gazière, un sujet qui agite l’opinion depuis les accusations de corruption émises par la BBC à l’encontre du maire de Guédiawaye Aliou Sall, frère du chef de l’Etat.
"Abdoul Mbaye et Birahim Seck confirment leurs soupçons’’ de corruption, rapporte Tribune. "C’est l’Etat qui veut rendre le dossier Pétro-Tim compliqué’’, a déclaré Birahim Seck par exemple, dans des propos rapportés par Rewmi quotidien.
"Le Forum civil livre son verdict’’, affiche sur le même sujet le quotidien Kritik’, en parlant des "55 minutes de vérité’’ de Birahim Seck dans le bureau du doyen des juges, Samba Sall, en tant que "témoin dans l’information judiciaire ouverte’’ dans ce dossier.
"Cette affaire soulevée par la chaîne britannique BBC et qui fait état d’un scandale de 10 milliards de dollars en royalties versés par British Petroleum (BP) à Frank Timis, lequel avait signé avec le Sénégal un contrat pétrolier et gazier controversé en 2012, par l’entremise du frère du président, Aliou Sall, est dorénavant en instruction’’, signale Sud Quotidien.
Le Quotidien parle d’insécurité dans l’armée, en lien notamment avec les dernières saisies de drogue et de munition. ’’Le vol de munitions est une piqûre de rappel à l’armée qui ne doit pas dormir sur ses lauriers, sinon c’est tout le système sécuritaire qui risque de s’effondrer’’, écrit le journal.
L’Observateur y va lui de ses révélations sur la cocaïne récemment saisie "en pleine mer’’, en précisant que les personnes arrêtées dans cette affaire ont été identifiées et déférées au parquet.
BK/ASG