Vingt-six listes de candidatures aux prochaines élections locales ont été enregistrées à la sous-préfecture de Dakar-Plateau où les représentants des partis et coalitions de partis politiques s’affairent toujours autour des dernières formalités de dépôt, a constaté un reporter de l’APS.
Située en plein centre ville, l'endroit est pris d’assaut par les mandataires des partis ou coalitions de partis politiques, au point qu'il a pris les allures d’un état-major de parti politique en pleine campagne électorale.
Trois policiers stationnés à l’entrée fouillent les multiples entrées et sorties. Sur les marches de l’escalier, un groupe de personnes se penche sur une pile de copies étalées par terre. Un homme accroupi se charge d’écrire les noms et de relever les numéros d’identification. Un autre lui dicte les lettres exactes et les chiffres en ayant les yeux rivés sur un tas de cartes d’identité numérisées.
‘’Pardonnez-nous Monsieur, nous n’avons pas une seule minute pour parler à la presse. Nous sommes débordés, parce que nous avons des listes à compléter. Allez en haut pour interroger d’autres’’, s’excuse un homme pressé de rectifier les erreurs et de compléter ses listes.
Au premier étage, un groupe de mandataires taillent bavette sur les informations du jour. ‘’Nos listes sont à l’intérieur, mais nous attendons d’être appelés pour vérification et éventuellement complément des dossiers’’, lance le représentant d’une coalition de l’opposition.
Ici, la journée est trop chargée pour les mandataires après une nuit blanche passée dans les locaux de la sous-préfecture. ‘’Depuis hier nuit, je suis là et je n’ai pas bougé. J’avais sommeil, mais je n’ai pas fermé l’œil et je n’ai plus sommeil maintenant’’, confie Ibou Marigo Diallo, chargé des élections du PDS à la Médina.
Même son de cloche chez ce mandataire de la liste RES les Verts. ‘’J’ai passé la nuit ici et je risque d’y passer encore la journée. Je suis travailleur et je ne suis pas permissionnaire. Nous déplorons vraiment cette lenteur’’, lance Souleymane Kandji.
Mais pour l’ancien ministre de l’Intérieur Cheikh Sadibou Fall, mandataire de la Coalition Sopi Ak PDS, cette lenteur n’est rien d’autre que le prix de la démocratie.
‘’Cela a été fastidieux mais c’est normal. C’est un sacrifice qu’on fait pour la démocratie et pour la bonne gouvernance dans ce pays. Cela valait la peine de passer une nuit et une demi-journée entière pour remplir des formalités inhérentes à un bon déroulement des élections locales’’, déclare l’ancien ministre, mandataire du PDS à Fann-Point E-Amitié.
Le sous-préfet qui reçoit les mandataires pour la vérification des listes est presque assailli de dossiers. Entouré par ses collaborateurs autour d’une grande table surchargée de documents, il précise que le délai limite a été respecté.
‘’Ceux qui sont là avaient leur jeton de présence avant minuit. Ils sont restés pour des formalités et des vérifications de noms et de dossiers’’, explique Ndiogou Ndong, le sous-préfet de Dakar Plateau.
‘’Tout se passe bien pour le moment, nous n’avons rejeté aucune liste et nous en avons reçu 26. (…) Certes, il y a des difficultés et des erreurs liées à la confection des dossiers, mais nous veillons et accompagnons les mandataires. Seulement, ils devront encore attendre. Mais l’essentiel est que depuis hier minuit, ils n’ont pas bougé’’, précise M. Ndong avant de se replonger dans les documents.