Le projet Bus Rapid Transit (Brt) va-t-il battre des records d’efficacité, pour ne pas reproduire les manquements et désagréments du Train express régional (Ter) ? Ce qui est sûr est que la communication sur ce plan de mobilité urbaine est très efficace. Le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, à travers le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), lance les travaux sous la présidence du président Macky Sall cet après-midi devant la préfecture de Guédiawaye.
Le Brt est l’un des projets structurants du Plan Sénégal émergent (Pse). C’est un système de transport avec des bus circulant sur des voies dédiées devant permettre de réduire de moitié le temps de parcours entre Guédiawaye (banlieue dakaroise) et le centre-ville. La nouvelle initiative contribue à l’amélioration ‘‘des conditions de confort, de sécurité et de régularité substantiellement’’, tout en jouant un rôle non négligeable dans la régulation de l’air.
Trois cent mille voyageurs devraient être convoyés quotidiennement par 144 bus dont le parcours va dans le sens gare de Petersen — allées Pape Guèye Fall — boulevard Général de Gaulle — place de l’Obélisque — boulevard Dial Diop — collège Sacré-Cœur — rond-point Liberté 6 — Grand-Yoff — échangeur Aliou Sow — Parcelles-Assainies — Fadia — Cambérène — hôpital Dalal Jaam — préfecture de Guédiawaye. Un corridor de 18,3 km qui devrait réduire sérieusement le temps de parcours à moins d’une heure entre le centre-ville et la banlieue dakaroise et faire gagner du temps à 69 % de résidents dakarois contre 57 actuellement. Le projet est le ‘‘plus gros investissement’’ de la Banque mondiale au Sénégal, avait d’ailleurs déclaré la représentante-résidente Louise Cord, en septembre 2018, lors de l’atelier de lancement du Brt : 184 milliards de F Cfa injectés, soit 60 % des 305 milliards requis par le Brt. L’Etat du Sénégal apportera une contrepartie de 15 milliards.