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Art et Culture

Train de vie de la Sodav : Ngoné Ndour recadre le ministre de la Culture
Publié le vendredi 25 octobre 2019  |  Le Quotidien
Abdoulaye
© Enquête Plus par DR
Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication
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Après le savon passé par le ministre de la Culture aux administrateurs de la Société de gestion des droits d’auteurs et droits voisins du Sénégal (Sodav) lors de sa dernière visite, ces derniers ont riposté par un communiqué de presse. Un document qui vise à lever toute équivoque en apportant quelques clarifications sur les chiffres de gestion de la société.

La visite du ministre de la Culture à la Sodav s’était déroulée dans une atmosphère très tendue. L’autorité ayant en effet émis de vives critiques sur le train de vie de la société. De quoi alimenter une discussion tendue entre le ministre Abdoulaye Diop, la présidente du Conseil d’administration Ngoné Ndour et le directeur de la Sodav Aly Bathily. Sans prendre de gants, le ministre avait demandé la réduction du budget de fonctionnement de la structure. Quelques jours après, la Sodav est sortie de son silence pour apporter la réplique. «Après la visite du ministre de la Culture et de la communication dans ses locaux, à la date du 11 octobre 2019, et suite à certains articles de presse et certaines réactions, le Conseil d’administration et la Direction gérante de la Société sénégalaise du droit d’euteur et des droits voisins (Sodav), ont senti la nécessité d’apporter quelques clarifications sur les chiffres de gestion afin de lever toute équivoque», indique un communiqué de presse rendu public hier. Pour se défendre, la Sodav indique que «le bilan certifié de la Sodav de l’année 2018 déposé au ministère de la Culture, à la présidence de la République, distribué à la presse et aux ayants droit lors de sa dernière Assemblée générale et disponible sur le site www.lasodav.sn, montre un taux de progression de 47,88% des perceptions par rapport à l’année 2017 et de 41,18% des répartitions par rapport à l’année 2017, également une diminution de 12,64% de frais de gestion par rapport à l’année 2017». La Sodav qui se défend de vivre sur le dos des artistes, poursuit en démontrant comme preuve de sa bonne foi, son impatience à voir installée la Commission de contrôle permanente des sociétés de gestion collective prévue par l’article 124 de la Loi 2008-09 sur le droit d’auteur et les droits voisins.
En outre, loin de rougir de ses résultats, la Sodav affiche des perceptions de l’ordre de 1 milliard 824 millions 181 mille 191 francs Cfa. Les répartitions déjà effectuées auprès des ayants droit concerne : «Les répartitions représentant 60,08% des perceptions incluant 9,27% d’avances sur répartition, le Fonds de l’action culturelle et sociale est intégralement redistribué aux ayants droit, la trésorerie représentant 4,91%, les charges d’exploitation représentant 27,06% des perceptions, les investissements représentant 3,67% des perceptions». Au final, la Sodav revendique son expertise en matière de recouvrement des droits d’auteurs. «Afin de mieux faciliter la compréhension de l’opinion publi­que, la Sodav tenait à faire comprendre aux citoyens sénégalais que la gestion collective n’est pas un système qui fonctionne de manière automatique ; il s’agit d’un mécanisme qui repose plutôt sur de la minutie et de la précision quant à la manière dont les données et informations sont traitées par la société afin que le travail de gestion globale soit effectué dans les règles de l’art et dans la plus parfaite transparence et équité».
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