Le Parc éolien de Taïba Ndiaye va démarrer sa première phase d’exploitation au mois de décembre, au cours de laquelle il devrait produire 50 mégawatts à travers 16 éoliennes, a-t-on appris de son promoteur.
"On a bien avancé dans les travaux. On est à six semaines de la mise en route de la première phase de 50 mégawatts, qui sera composée de 16 machines", a annoncé Massaer Cissé, directeur général de Lekela Sénégal et promoteur en question.
Il s’entretenait avec des journalistes mercredi lors d’une visite de presse sur le site du parc éolien dans la commune de Taïba Ndiaye (département de Tivaouane).
A terme, le parc éolien devra atteindre 46 machines pour une capacité totale de 158 mégawatts. La mise en service se fera en trois phases. Deux phases de 50 mégawatts chacune et la dernière, de 58 mégawatts.
Le parc qui s’étend sur une quarantaine d’hectares, a vu s’ériger à ce jour, huit éoliennes. Soit la moitié de la première phase.
La production de ce parc va "satisfaire un besoin urgent pour le pays", estime M. Cissé. Inscrit dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), ce projet qu’il juge "assez innovant", est selon lui le premier du genre en Afrique de l’Ouest
Avec ce parc qui devrait assurer "15% de la production (d’électricité) du pays", la Senelec devrait avoir une mixte énergétique approchant « les 25% d’énergie renouvelable".
Le coût du projet est évalué à environ de 200 milliards de francs CFA.
Concernant l’impact local du projet, Massaer Cissé relève que sur plus 600 ouvriers sur le chantier de construction, 247 sont issus de la commune de Taïba Ndiaye. Ce principe de prise en compte de la main d’œuvre locale sera aussi respecté dans la phase d’exploitation, a-t-il assuré.
Avec son partenaire Vestas, Lekela assurera la formation de Sénégalais à la maintenance des éoliennes. Une qualification qu’ils pourraient éventuellement monnayer dans la sous-région, en cas de lancement d’autres projets de ce genre.
Le Parc éolien qui est une société nationale payera aussi des taxes à la commune de Taïba Ndiaye, au titre de la patente, devenue la contribution économique locale (CEL), après le démarrage de la phase d’exploitation, prévue dans la première quinzaine de décembre.
Il met dans le même temps l’accent sur la sécurité, en raison de l’envergure du projet. Des éoliennes de 117 mètres de haut, l’équivalent de quarante étages, appellent une sensibilisation permanente en direction de la communauté, en plus de la délimitation et des "mesures draconiennes" de sécurité sur le chantier, note le responsable.