‘’Elargissement du cercle’’ des domptes : Macky fait un clin d’œil à Idrissa Seck et Cie

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Publié le vendredi 18 octobre 2019 | Rewmi

En clôturant le séminaire de la majorité présidentielle dont l’objectif était d’impulser une nouvelle dynamique communicationnelle afin de défendre le bilan du Président, ce dernier a clairement exprimé son souhait que le ‘’cercle soit élargi’’, faisant référence aux retrouvailles d’avec le Pape du Sopi Me Abdoulaye Wade.

Car, à son avis, il ne s’agit pas de nouer des deals, mais plutôt de travailler pour la paix civile, la paix sociale, la stabilité du Sénégal au regard des menaces de déstabilisation dont nos voisins sont victimes.

Cette allusion est un clin d’œil certain à Idrissa Seck et à tous ceux qui sont encore dans l’opposition dite radicale, excepté Ousmane Sonko pour lequel Macky semble ne nourrir aucune forme de sympathie.

Car, au chapitre des retrouvailles, on oublie souvent les divergences profondes entre Idy et Macky et qui datent de 2004, c’est-à-dire de bien avant l’arrivée au pouvoir de ce dernier. A cette époque, Wade qui était le Chef de l’Etat s’était appuyé largement sur Macky pour dégommer Idy et légitimer son départ. Une opération que les journalistes avaient appelé la ‘’déseckisation’’.

Et l’opinion a certainement constaté le fait que les deux hommes se sont souvent regardés en chiens de faïence et se sont rarement rencontrés hormis le cas de 2012, lorsqu’au second tour, Macky était partie demander son soutien à Idy alors qu’il savait que ce dernier n’avait pas le choix parce que le slogan d’alors c’était ‘’tous contre Wade’’.

Avant d’entrer en conflit ouvert avec Wade, le seul leader politique avec lequel il ne s’entendait pas, c’était Idy. Et ils n’ont rien fait pour un quelconque rapprochement, surtout depuis que l’ancien Premier Ministre a quitté la majorité pour se radicaliser.

Et, cerise sur le gâteau, la présidentielle de 2019, et bien avant les législatives de 2017, du fait des appréhensions de l’opposition qui parle de fraude, ont fini par les séparer.

Alors, aujourd’hui, puisque le ‘’contentieux Wade’’ semble avoir été vidé, Macky rêve de retrouvailles avec Idrissa Seck. Et ce n’est pas impossible pour plusieurs raisons.

La première, c’est que tous les deux revendiquent, à leurs manières, une forme de mouridité, rejoignant Wade dans cette foi en Bamba et à ses descendants.

Donc, le Khalife Serigne Mountakha qui a travaillé à rapprocher Wade et Macky, pourrait, bel et bien faire de même pour ce qui concerne les relations Macky/Idy.

Les deux hommes lui vouent un grand respect, l’écoutent et le vénèrent même. Alors, la tâche semble être plus facile.

La seconde raison, c’est que l’ancien Maire de Thiès est entré dans une introspection profonde au niveau politique qui pourrait l’amener à changer de stratégie et de verser dans plus de machiavélisme ou de ‘’mackyavélisme’’. Il va se rendre compte que tous les chemins sont bons qui mènent à Rome et, qu’en politique, le caméléon est un animal de référence de même que le renard…

Et son silence sur des questions cruciales ont beaucoup aidé Macky à noyer le poisson. Dans les manifestations d’Aar linu book, il manquait un leader de la trempe d’Idrissa Seck et d’Abdoulaye Wade. Tous les deux ont brillé par leur absence et ont, dans une certaine mesure, fait l’affaire du régime dans cette mauvaise passe.

Toutes choses et bien d’autres qui font qu’après avoir entretenu la guerre contre ses opposants, Macky qui décide de desserrer l’étau, entre dans la seconde phase de sa stratégie politique qui consiste, désormais, à terminer en beauté et à couvrir ses arrières.

Et dans ce schéma, la présence d’Idy, en plus de celle de Wade à ses côtés, sera une aubaine pour réussir l’un des plus grands coups de maître politique de l’histoire de notre pays : profiter au maximum des relations de conflit puis des relations paix avec les mêmes personnes.

Reste à savoir ce qu’en pense Ndamal Cayor.

Assane Samb

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