Ousmane Sonko maintient ses accusations de détournement dans le cadre d’une affaire foncière contre l’ancien directeur des impôts et domaines, Mamour Diallo. Il s’est adressé à la presse et à ses militants à son siège dans la soirée d’hier, jeudi, après son audition avec le doyen des juges.
« Mamour Diallo et ses coaccusés vont répondre au tribunal. La procédure judiciaire a commencé et le procès peut même avoir lieu en un seul jour parce que c’est pour flagrant délit », a déclaré Ousmane Sonko. Selon lui, « le dossier sur l’affaire des 94 milliards n’est pas politique mais un dossier au tribunal ». Ce qui lui fait dire que l’Assemblée nationale n’a rien à faire là-dessus pour une « procédure politicienne ». « Les députés ne cherchent qu’à salir mon casier judiciaire, annuler mon mandat de député et blanchir Mamour Diallo après mes accusations et ma plainte pour dire que ce que j’ai dit est faux », dixit Ousmane Sonko.
Toutefois, il n’a pas manqué de relever ses inquiétudes par rapport à la lenteur dans l’ouverture du processus judiciaire dans cette affaire de détournement. « J’ai déposé la plainte depuis longtemps devant la table du procureur mais il refuse d’ouvrir le dossier et va devant les médias dire que Pastef m’a saisi mais comme l’Assemblée nationale a commencé des recherches, on va attendre la fin de leur procédure alors que moi, j’ai déposé la plainte 10 mois avant le démarrage de cette procédure », a fait savoir le président de Pastef. Non sans attaquer le Bâtonnier qui, pour lui, n’a rien dit alors que des « avocats l’insultaient de partout mais attend la conférence de presse de ses avocats pour réagir et nterdire ».
Pour Sonko, on cherche à l’accuser pour « diffusion de fausses nouvelles », « dénonciation calomnieuse », « appel au trouble à l’ordre public et atteinte à la sureté de l’Etat », et autre « recel de document ». Allant plus loin, il dira : « Macky Sall a un projet et il sait que lui et sa famille ont fait des détournements, maintenant, il veut tromper les Sénégalais en appelant au dialogue national pour que les gens pensent que tout le monde s’est réconcilié et qu’on a maintenant un gouvernement d’union, comme ça il pourra quitter paisiblement le gouvernement ».
Et d’ajouter, « Macky Sall pense qu’il faut créer des diversions pour faire oublier les détournements de son frère qu’il cache en Mauritanie ». Ousmane Sonko appelle ainsi ses militants à la riposte mais avec des stratégies fortes. « Préparez vous, on se battra si ça le demande mais faites-le avec intelligence et stratégie avant qu’on vous piège mais il n’y a encore rien, donc demain, ce n’est pas la peine de faire quelque chose », a dit le président de Pastef.
PLENIERE SUR L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS : Pastef/Les Patriotes maintient la pression
Que le pouvoir se le tienne pour dit! Pastef/Les Patriotes n’entend nullement laisser l’Assemblée nationale en plénière prévue ce jour sur l’affaire des 94 milliards « liquider » son président Ousmane Sonko. Le parti l’a fait savoir hier, jeudi 10 octobre, lors d’une conférence de presse. « Ça ne marchera pas parce qu’ils pensent dans cette histoire du vendredi 11 octobre, au-delà de la liquidation, de cette danse de vampires autour du responsable Ousmane Sonko, faire leurs affaires à travers les trois commissions parlementaires qui sont créées pendant que le peuple est en train de crier famine mais aussi à nous faire oublier l’affaire du pétrole, du gaz, du fer de la Falémé », a déclaré l’administrateur du parti Pastef, Biram Souley Diop.
Le parti Pastef/Les Patriotes compte ainsi user de tous les moyens de justice nécessaires pour empêcher ce qu’il qualifie de « complot ». « Nous allons utiliser l’ensemble des moyens admis et légitimes que la loi et les conventions signées par le Sénégal mettent entre nos mains pour combattre ce que ces gens-là sont en train de faire », a martelé Biram Souley Diop. Toutefois, l’administrateur du Pastef a tenu à préciser que leur parti n’a appelé personne à manifester ce jour, vendredi, contre la plénière de l’Assemblée nationale sur l’affaire des 94 milliards Fcfa. Il faut dire que les militants et sympathisants se sont fortement mobilisés hier, jeudi, pour apporter leur soutien à Ousmane Sonko.