La chaîne KFC vient d’ouvrir ses portes à Dakar. Derrière l’engouement suscité par cet événement, un hic a été noté par les spécialistes du travail qui trouvent que le recrutement » 100 % féminin » annoncé par la promotrice Anta Babacar Ngom est illégal.
« Le Code du travail interdit catégoriquement la discrimination dans l’emploi et les salaires sur la base du sexe, de l’origine et de l’âge. Le salaire est égal pour tous les travailleurs pour un travail de valeur égale. La Constitution du Sénégal interdit également la discrimination entre l’homme et la femme devant l’emploi, le salaire et l’impôt », a posté El Hadji Abdoul Aziz Ndiaye, diplômé en gestion des ressources humaines et cadre dans une grande boîte.
Pour corroborer ses propos, le spécialiste a convoqué l’Article 25 de la Constitution du Sénégal et l’Article 105 du Code du Travail de 1997. « La non-discrimination conformément à la Constitution du Sénégal, tous les citoyens sont égaux devant la loi sans aucune discrimination fondée sur l’origine, la race, le sexe et la religion. Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de son sexe, de ses opinions, de ses choix politiques ou de ses croyances. Le Code du Travail interdit également la discrimination sur la base du sexe, de l’âge, du statut et l’origine » a t- il ajouté.
Selon M. Ndiaye, toujours, l’Article 142 du Code du Travail et l’arrêté général n°5254 relatif au travail des femmes et des femmes enceintes garantissent : » le traitement équitable des femmes au travail. Les femmes ne peuvent pas travailler dans les mêmes industries que les hommes. Il existe des restrictions pour protéger les femmes. »
en guise de conclusion (affaire KFC)
Même s’il salue l’originalité de cette trouvaille « recrutement 100 % féminin », il conclut que « le concept ne respecte pas les dispositions de la loi. »