Le ministre du Pétrole et des Energies, Makhtar Cissé, est cité parmi les potentiels successeurs de Macky Sall. Il s’en est offusqué, estimant ‘’malsain’’ ce débat sur la succession de son patron.
La succession de Macky Sall, en 2024, à la présidence de République, ne semble pas intéresser le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé. L’ancien directeur général des Douanes, interpellé sur la question, a fait savoir que ce débat est malsain. ‘’Je refuse d’être un homme pressé, même s’il faut, parfois, écouter son cœur. Je vois mon nom circuler, depuis quelque temps, à ce sujet, et je réponds en disant que je ne dois pas avoir l’indélicatesse de penser à la succession de celui qui m’a nommé ministre du Budget, directeur de la Senelec et ministre du Pétrole et des Energies’’, a-t-il confié sur iRadio.
Le ministre en charge du Pétrole s’est par ailleurs prononcé sur la gestion des ressources naturelles, informant que le Sénégal a pris toutes les précautions légales et réglementaires pour préserver ses ressources. Grâce notamment aux nombreuses initiatives entreprises par le gouvernement. Il a, en guise d’exemple, cité l’inscription dans la Constitution de 2016 du droit de propriété du peuple sénégalais sur ces ressources, ‘’contrairement à la plupart des pays’’. L’ancien directeur général des Douanes a également mis en évidence l’adhésion de l’Etat du Sénégal à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) comme gage de transparence dans la gestion desdites ressources. ‘’Bien avant, en 2013, le Sénégal avait adhéré à l’Itie, une initiative indépendante et autonome aux normes incontestables. Et nous avons franchi toutes les étapes requises et répondu à tous les critères qu’exige l’Itie avec la note la plus élevée : ‘’Progrès satisfaisants’’’, a-t-il ajouté.
L’ex-ministre délégué en charge du Budget a aussi salué la mise en place du Cos-Pétrogaz. D’après lui, cette mesure qui garantit la souveraineté du Sénégal sur ses ressources naturelles est un espace de concertation, d’impulsion et de dialogue. Avec la volonté du président de la République d’impliquer des membres de la société civile et de l’opposition politique. ‘’C’est dire qu’il y a une approche inclusive pour une gestion concertée de nos ressources. Parce que la meilleure garantie de transparence, donc de souveraineté, c’est d’informer les citoyens. Et rien ne se passe en catimini’’, a assuré M. Cissé.