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Deux accusés condamnés à 5 ans de proson ferme pour trafic de drogue
Publié le jeudi 28 novembre 2013   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Ziguinchor - La Cour d'assises de Ziguinchor (Sud) a condamné, jeudi, les co-accusés Nfamoussa Bambé Sylla et Mamadou Hady Bâ à 5 ans d'emprisonnement ferme pour les délits de trafic international de drogue, a constaté l'APS.

La cour a requalifié les faits en ''offre ou cession de chanvre indien'' en vue de la consommation personnelle.

Dans la même affaire, la cour a prononcé l'acquittement des autres co-assusés Hasan Soumah et Lamine Camara, tout en ordonnant la confiscation et la destruction de la drogue saisie.

Les faits remontent au mois de mois de mars 2011. Des éléments de la brigade régionale des stupéfiants ont, lors d'une opération de contrôle de routine, intercepté un véhicule de transport en commun, à la sortie de la ville à hauteur de Kanténe.

Ils ont découvert une bassine remplie de chanvre indien. Mais aucun passager n'a déclaré être le propriétaire de la bassine.

Poursuivant leur fouille, ils ont trouvé dans un sac appartenant au passager Lamine Camara un paquet contenant 2 kg de chanvre indien.

Dans la même foulée, les policiers ont trouvé un paquet de thé contenant 93 boulettes de chanvre indien dans le sac de Mamadou Hady Bâ. Le chauffeur a indiqué aux enquêteurs que c'est Harassante Soumah qui avait payé le transport de la bassine incriminée.

Hassan Soumah, ressortissant de la Guinée-Conakry, a déclaré à la barre qu'il avait quitté Kafountine, dans le but de se faire soigner d'une maladie sexuelle auprès d'un guérisseur traditionnel résidant en Guinée-Bissau.

L'accusé a déclaré que c'est Nfamoussa Bambé Sylla, de nationalité bissau-guinéenne, qui lui a demandé de lui prêter 250 francs pour payer le transport de la bassine, et de rembourser une fois à Bissau.

Mamadou Hady Bâ a quant à lui dit que le paquet contenant de la drogue a été introduit à son insu par un certain Lamine Diédhiou pour qu'il le transporte à son frère résidant à Sao-Domingos. Il a reconnu sans ambages que le sac contenant le paquet lui appartenait.

Nfamoussa Bambé Sylla a déclaré à la barre que la bassine et les deux kg de chanvre indien lui appartenaient. Le coiffeur bissau-guinéen a soutenu que c'était sa première tentative dans le trafic de drogue.

A la question de savoir pourquoi, il n'a pas reconnu les faits devant les enquêteurs, il a répondu qu'il avait paniqué en voyant les policiers.

''J'ai reconnu les faits pour être quitte avec ma conscience. Je ne veux pas que des innocents soient condamnés pour des délits qu'ils n'ont pas commis'', a-t-il avoué à la cour.

Lamine Camara, de son côté, a nié avoir transporté de la drogue. Selon lui, son sac contiendrait des effets de toilettes et des parfums qu'il allait revendre en Guinée-Bissau.

L'avocat général Abdou Khadre Diop a requis 10 ans de travaux forcés et une amende de 30 millions de francs contre les tous les accusés.

''Ils ont monté un coup dans la mesure où ils viennent tous de la même localité. Ils ont sciemment constitué une bande pour acheminer la drogue en Guinée-Bissau'', a soutenu le magistrat.

Les avocats qui défendaient les co-accusés ont tous plaidé pour l'acquittement de leurs clients, en l'absence de preuves.

Selon Me Adama Fall, qui défendait Lamine Camara, le crime d'association de malfaiteurs n'est mentionné nulle part dans le dossier.

''On ne peut pas à moins d'avoir une imagination fertile conclure que les co-accusés se sont concertés pour transporter la drogue en Guinée-Bissau'', a renchéri Me Aboubacar Badji.

Me Etienne Dione, qui assurait la défense de Hassan Soumah, estime que cette affaire est ''d'une légèreté déconcertante'', en l'absence de preuves.

Me Macodou Ndour a déclaré que l'honnêteté de son client Nfamoussa Bambé Sylla doit peser sur la balance, tout en invitant la cour à tenir compte du principe de la personnalisation de la peine.

La cour a finalement condamné Nfamoussa Bambé Sylla et Mamadou Hady Bâ à 5 d'emprisonnement ferme, après avoir requalifié les faits détention de chanvre indien en vue de la consommation personnelle.

ASB/AD

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