Depuis la "remise des peines principales" accordée à Khalifa Sall, la question d'une loi d'amnistie est agitée pour permettre son retour effectif sur le terrain politique. Une loi d'amnistie qui couvrirait également les faits pour lesquels Karim Wade a été condamné en 2015.
Cette éventualité serait une bonne chose. C'est en tout cas la lecture qu'on peut faire de la position du président du Groupe parlementaire de la majorité Aymirou Gningue. Pour le parlementaire, une loi d'amnistie irait dans le sens d'une poursuite de la décrispation politique.
Sur les modalités, Aymirou Gningue assure que la loi d'amnistie peut venir d'une initiative de l'Assemblée nationale ou de l'Exécutif. "Tout est possible ! Ça peut être un projet de loi ou une proposition de loi. L'essentiel, c'est de trouver des consensus forts pour la vitalité de notre démocratie et la paix dans notre pays", soutient le président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar.
Si la question de l'amnistie est tant agitée depuis la libration de Khalifa Sall, c'est que les peines complémentaires rendant l'ancien maire de Dakar inéligible sont toujours en vigueur. Cette même situation concerne également Karim Wade, condamné par la Cour de répression de l'enrichissement illicite en 2015, puis gracié en 2016.
Vendredi dernier, Abdoulaye Wade, père de Karim, et le président de la République Macky Sall se sont réconciliés devant le Khalife général des Mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké lors de l'inauguration de la mosquée Massalikoul Djinan. Les deux hommes ont alors échangé de chaudes poignées de mains (une première depuis leur passation de pouvoir en 2012), avant de se montrer ensemble en public et de quitter la mosquée Massalikoul Djinan à bord du véhicule présidentiel.