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Télécoms, politique et nécrologie au menu de la presse sénégalaise
Publié le jeudi 3 octobre 2019  |  Agence de Presse Africaine
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement de la mutation de l’opérateur de téléphonie Tigo devenu maintenant Free, de l’avenir politique de Khalifa Ababacar Sall et de Karim Wade mais aussi du décès de Doudou Issa Niasse, membre du Parti Socialiste (PS, mouvance présidentielle).

L’Observateur se fait l’écho de l’entrée fracassante sur le marché de l’opérateur de téléphonie Tigo devenu Free « avec le lancement de quatre offres aussi alléchantes pour le consommateur qu’agressives pour la concurrence ». Selon ce journal, « pour 1000 F CFA, l’utilisateur se retrouve avec un forfait de 30 minutes, 2 giga de données et des appels illimités via WhatsApp, le tout valable 30 jours (là où) au même prix Orange Sénégal propose 90 minutes d’appels, 300 méga de data. Et surtout une validité de seulement une journée ».

A terme, souligne L’Observateur, « l’enjeu pour le consortium Saga Africa Holdings Limited qui gère Free est clair : taper dans les 9,2 millions de clients mobiles que possède Orange Sénégal pour faire monter ses parts de marché qui sont actuellement à 25 % ».

Dans un entretien accordé à ce quotidien, Mamadou Mbengue, le Directeur Général de Free déclare : « Pour nous, le consommateur sénégalais mérite autant qu’un autre consommateur. Il n’y a pas de raison qu’on dise qu’il faut payer plus cher au Sénégal pour accéder aux télécommunications ou à Internet. On souhaite réduire le gap technologique qui existe entre l’Occident et l’Afrique. On est calqué sur des modèles français mais sur l’idéologie d’offrir le meilleur prix pour la meilleure qualité ».

En politique, la décrispation récente du champ politique sénégalais fait couler beaucoup d’encre. De l’avis de Birahim Seck, le Coordonnateur Général du Forum Civil cité par L’Observateur, « la grâce de Khalifa Sall n’a pas livré tous ses secrets ». Ce membre de la société civile soutient, dans ce journal, que « (l’inauguration de la mosquée) Massalikoul Jinaan (les Itinéraires du paradis, en arabe) a été l’occasion ou jamais (pour le président de la République) de se faire une bonne image auprès de la communauté mouride ».

De son côté, Modou Diagne Fada, le président du LDR/Yeesal (mouvance présidentielle) et par ailleurs Directeur Général de la Sonacos affirme qu’ « avec les retrouvailles Wade-Macky, moment ne pouvait être aussi propice pour la libération de Khalifa Sall. En l’espace de 48 heures, (le chef de l’Etat) a posé deux actes forts qui ont fini de convaincre les plus sceptiques dans sa volonté de décrisper le climat politique ».

En tout cas, d’après WalfQuotidien, Karim Wade, actuellement en exil au Qatar et Khalifa, et Ababacar Sall, l’ancien édile de Dakar, doivent se préparer à un « saut d’obstacles ». Ce journal indique que les deux hommes politiques « ont remporté une bataille, mais pas totalement la guerre. La prochaine manche pour les deux anciens pensionnaires (de la prison) de Rebeuss, c’est celle de l’amnistie qui est la seule à pouvoir effacer les faits et toutes les procédures subséquentes ».

Accusé d’avoir détourné 1,8 milliard F CFA de la régie d’avance de la mairie de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, était en prison depuis le 7 mars 2017. Le socialiste avait été condamné à 5 ans de prison assortis d’une amende pénale de 5 millions F CFA.

Karim Wade avait été condamné le 23 mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) à 6 ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 136 milliards F CFA dans le cadre de la traque des biens mal acquis engagée par le président Macky Sall dès son accession au pouvoir en 2012. Emprisonné, l’ancien ministre a ensuite bénéficié de la grâce présidentielle.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi fait savoir qu’avec le rappel à Dieu de Doudou Issa Niasse, « le PS perd un de ses derniers mohicans ». Lors de la levée du corps, Abdoulaye Wilane, le porte-parole de cette formation politique a rendu un vibrant hommage au maire de Biscuiterie, une commune de la capitale : « Il y a un adage qui dit en Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle. Le Parti Socialiste, le mouvement syndical sénégalais, la classe politique et la nation toute entière perdent un grand militant. Il est parti à l’âge de 85 ans après une vie bien remplie, auréolée de succès et de confiance placée en lui par ses semblables ».

Pour sa part, L’AS rappelle que « Doudou Issa Niasse a rejoint le PS en 1948, juste un an après sa création. Secrétaire Général de la 6ème Coordination, ce banquier de profession est un ancien syndicaliste qui appartenait à la Fédération internationale des employés, techniciens et cadres de la banque dont il était le seul membre noir du Conseil d’administration mondial à l’époque ».


ID/cat/APA
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