La marque de téléphonie mobile Tigo va désormais commercialiser ses services au Sénégal sous le nom de Free, cet opérateur français dont le propriétaire Xavier Niel fait partie depuis avril 2018 dans le trio des nouveaux actionnaires du deuxième opérateur mobile de ce pays ouest-africain avec 25% de parts de marché, a appris APA.
Avec « le changement de marque », selon le directeur général Mamadou Mbengue, dans une conférence de presse mardi à Dakar, Free veut ouvrir « une nouvelle ère dans le monde des télécoms au Sénégal » où son compatriote Orange occupe depuis longtemps la première place.
Cependant, les « investissements estimés à 150 millions de dollars (…) ont permis de développer de nouvelles plateformes de services, de densifier et d’étendre le réseau, mais aussi d’accélérer très rapidement l’installation de la fibre optique », a assuré M. Mbengue.
Il promet ainsi « de nouvelles offres simples et révolutionnaires, qui vont transformer le marché, ainsi que la vie des Sénégalaises et des Sénégalais ».
Déjà, sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes se montrent enthousiastes quant à la venue de l’opérateur français, se disant comme libérés désormais de la cherté des tarifs de la télécommunication dans le pays.
Avec ce changement de nom, Free Sénégal annonce par ailleurs que son réseau 4g+ est opérationnel à Dakar et dans les grandes villes du pays, rejoignant ainsi le leader Orange Sénégal, qui détient, selon l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), environ 53% des parts du marché. En troisième position, Expresso détient 21 % des parts de marché, souligne JeuneAfrique.
Tigo Sénégal, propriété de l’opérateur luxembourgeois Millicom, avait été cédé en avril 2018 à Saga Africa Holdings Limited, un consortium formé par le Sénégalais Yerim Sow, le Français Xavier Niel et le Franco-Malgache Hassanein Hiridjee.
Cette opération avait été actée à la suite de l’annulation de vente de Tigo par Millicom à la plateforme de transfert d’argent Wari, détenue par le Sénégalais Kabirou Mbodje.
En effet, les deux parties s’accusaient mutuellement « de non-respect des termes du contrat de vente », selon le magazine français. L’État sénégalais avait par la suite donné son aval au premier accord, mais cette mesure n’avait pas contraint Millicom à revenir sur sa décision.
Toutefois, l’annonce de la cessation à l’homme d’affaires sénégalais avait fait jubiler un moment une grande partie de l’opinion à l’idée qu’un opérateur de téléphonie soit repris par un entrepreneur local.