Selon ses avocats, Alcaly Cissé était poursuivi en justice par un homme d’affaires saoudien pour "escroquerie" et avait été arrêté par la police marocaine en 2012, à la suite d’un mandat d’arrêt lancé à son encontre par l’Arabie Saoudite.
"Je peux confirmer la nouvelle d’autant plus que j’ai eu [au téléphone] ce matin les [membres] de sa famille, qui ont appris son [décès] via les autorités consulaires" sénégalaises en Arabie Saoudite, rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS), citant Me Abdoulaye Tine, l’un des avocats du défunt parlementaire.
"Depuis le 25 octobre dernier, Alcaly Cissé était misérable parce qu’il avait fini de purger sa peine de cinq ans. Malheureusement, compte tenu des spécificités du système carcéral saoudien, il ne pouvait pas revenir [au Sénégal] tant qu’il n’avait pas fini de payer les dommages et intérêts" dus au plaignant, a expliqué Me Tine.
"Il avait déjà purgé sa peine de six ans de prison, mais il n’était pas autorisé à sortir de la prison parce qu’il n’avait pas payé ce qu’il devait à la partie civile", a confirmé Assane Dioma Ndiaye.
Selon Me Tine, la famille du défunt député cherche à rapatrier son corps "dans les meilleurs délais".
Ses avocats affirment que le différend qui opposait Alcaly Cissé à un homme d’affaires saoudien portait sur 2,5 milliards de francs CFA (environ 4,2 millions de dollars US).
Le plaignant avait déposé une plainte à Dakar, au Sénégal, et une autre dans son pays, l’Arabie Saoudite.
L’ancien député du PDS, le parti de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, a été arrêté en 2012 par la police marocaine chargée des frontières, à Casablanca, alors qu’il se rendait à Dubaï pour s’y faire soigner.
Incarcéré au Maroc pendant près d’un an et demi, il avait été extradé en Arabie Saoudite en 2014.
Détenu dans un premier temps à Riyad, Alcaly Cissé avait été transféré dans une prison de Djeddah, selon ses avocats. Il avait été relaxé par la justice sénégalaise en 2010.