Le Président Macky Sall a prononcé son discours ce mardi 22 septembre devant la Chambre de Commerce des Etats-Unis pour inviter les investisseurs américains à pénétrer de manière plus « agressive » le marché africain, qui selon lui est en mutation.
Le chef de l’Etat, qui a voulu vendre la destination Sénégal aux hommes d’affaires et entrepreneurs américains, a détaillé son Plan d’Actions Prioritaires (PAP) dont il a estimé le coût à un peu plus de 14 000 milliards Fcfa.
« Pour la deuxième phase (du PSE) que nous avons lancée en décembre 2018 et qui portera sur la période 2019-2023, nous voulons davantage faire appel à l’investissement privé.
Nous avons défini deux outils à cet effet : le Plan d’actions prioritaires (PAP) qui contient l’ensemble des projets, programmes et initiatives à réaliser dans le cadre du PSE II ; un Programme de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC) », a-t-il annoncé avant de détailler:
« D’un coût global estimé à 14.098 milliards de FCFA (environ 30 milliards de dollars), le PAP offre au secteur privé une large gamme d’opportunités d’investissements et de partenariats public et privé dans des domaines comme les infrastructures de transport, l’habitat, l’hôtellerie, l’énergie, l’industrie, les mines et également les hydrocarbures avec les perspectives d’exploitation du pétrole et du gaz à l’horizon 2022 ».
Le chef de l’Etat de préciser aux investisseurs américains que le Sénégal évolue « dans un environnement communautaire, avec deux marchés régionaux régis par la libre circulation des personnes et des biens : l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (8 pays, une monnaie commune) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (15 pays membres, plus de 300 millions d’habitants) ».
Et qu’avec le lancement de la Zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAf), « ce sont de nouvelles opportunités d’investissement qui s’ouvriront dans quelques années avec un potentiel de plus d’un milliard d’habitants ».
Selon le Président Macky Sall, la présence des sociétés américaines au Sénégal peut encore s’améliorer « en termes de promotion des investissements et de simplification des procédures pour améliorer davantage l’environnement des affaires ».
Macky Sall a également suggéré à aux société américaines et occidentales de revoir la question des primes de risque vis-à-vis des pays africains où elles viennent investir. « La perception du risque de l’investissement en Afrique est encore trop élevée à tort ; ce qui renchérit les primes de risque et freine l’investissement. Or, pour la grande majorité de pays africains, comme le Sénégal, le risque n’est pas plus élevé que dans d’autres pays développés », a-t-il affirmé.
Aussi, ajoute-t-il, « Je crois qu’il y a du travail à faire de la part des investisseurs eux-mêmes, en faisant procéder à des analyses de risque mieux adaptées aux réalités et aux circonstances spécifiques de chaque pays. Cela permettrait d’éliminer des primes exagérées qui ne reflètent pas la réalité d’un pays donné ».