Une équipe des services du Fonds Monétaire International (FMI) a séjourné à Dakar du 12 au 23 septembre 2019 pour conduire des discussions avec les autorités sénégalaises sur un programme soutenu par l’instrument de coordination des politiques économiques (ICPE) d’une durée de 3 ans. Face à la presse hier, lundi 23 septembre, le chef de mission du FMI, Corinne Delechat, trouve «bonne» la situation économique du Sénégal.
«Le Sénégal est un pays extrêmement dynamique et a un potentiel important. Avec la première phase du PSE on a réussi à enclencher une dynamique de croissance élevée. On est passé à des taux de croissance de 3%, 4% à des taux de 6% et 7%». C’est l’avis de Corinne Delechat qui dirige une équipe des services du Fonds Monétaire International (FMI) qui a séjourné à Dakar du 12 au 23 septembre 2019 pour conduire des discussions avec les autorités sénégalaises sur un programme soutenu par l’instrument de coordination des politiques économiques (ICPE) d’une durée de 3 ans. Le FMI trouve que les perspectives économiques à moyen terme restent favorables. «La croissance devrait passer de 6% en 2019 à 7% en 2020- 2021, tirée par l’investissement privé, avant de connaitre un nouvel élan avec le début de la production commerciale des hydrocarbures en 2022.
L’inflation devrait rester faible à moyen terme. Le déficit de la balance courante augmenterait jusqu’en 2021 du fait des importations nécessaires pour la construction des projets d’- hydrocarbures et enregistrait une baisse au démarrage de la production et de l’exportation du pétrole et du gaz», a relevé Madame Delechat. Selon elle, conformément aux objectifs de convergence de l’UEMOA, le gouvernement entend maintenir la cible de déficit budgétaire de 3% en 2019 comme pour les années à venir, tout en assurant le règlement de ses obligations envers le secteur privé. «Le cadre budgétaire de 2019 comprend également une opération ponctuelle visant à régler les obligations impayées vis-à-vis de la compagnie nationale d’électricité (Senelec).
Des mesures à court terme ont été déployées afin d’accroitre le rythme de recouvrement des recettes et d’atteindre les objectifs de la loi de finances rectificative de juillet 2019. La préparation du budget 2020 s’appuie sur la poursuite des efforts visant à accroitre la mobilisation des recettes ainsi que la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’Etat en tenant compte de la nécessité de prendre en charge les précédents engagements financiers de l’Etat», a-t-elle laissé entendre.
Suivant le FMI, la politique budgétaire visera à maintenir la viabilité des finances publiques et la soutenabilité de la dette à moyen terme. «Le respect des objectifs communautaires avec un déficit budgétaire de 3% du Pib et un taux de pression fiscale représentant un minimum de 20% du Pib sont conformes aux objectifs de l’ICPE. Une stratégie de recettes à moyen terme qui a notamment pour objectif d’élargir l’assiette fiscale est en cours d’élaboration. Elle permettra d’accroitre les ressources internes qui sont essentielles pour le financement de la seconde phase du PSE», a indiqué le chef de mission du FMI à Dakar.