Le gouvernement du Sénégal a conclu avec le fonds monétaire international un accord de principe au titre de l’instrument de coordination des politiques économiques (ICPE) pour une durée de trois ans, a révélé lundi à Dakar la cheffe de mission du FMI pour le Sénégal, Corinne Deléchat.
"Une équipe des services du Fonds monétaires internationale, dirigée par Mme Corinne Delechat, a séjourné à Dakar, du 12 au 23 septembre 2019, pour conduire les discussions avec les autorités sénégalaises sur un programme soutenu par l’instrument de coordination des politiques économiques (ICPE) d’une durée de trois ans", a déclaré la Cheffe de Mission du FMI pour le Sénégal.
Ce programme "sans décaissement de la part du FMI", devrait permettre "un renforcement de la stabilité macroéconomique par le maintien de la viabilité des finances publiques et la gestion prudente de la dette de l’Etat du Sénégal", selon Mme Deléchat qui s’exprimait lors d’une conférence de presse.
La cheffe de mission du FMI pour le Sénégal rappelle également que "l’approbation de ce programme sera soumise à l’examen du conseil d’administration du FMI d’ici à mi-décembre 2019".
Corinne Deléchat a rappelé que ce programme vise notamment "à atteindre une croissance soutenue et inclusive, tirée principalement par le secteur privé".
Ainsi, selon la cheffe de mission du FMI pour le Sénégal, "le premier pilier de l’ICPE sera d’accompagner la stratégie du gouvernement du Sénégal dans une perspective d’accélérer le développement du secteur privé, d’une croissance soutenue et inclusive".
Ce programme cible également "la mise en place d’une gouvernance soutenable et transparente des ressources issues de l’exploitation des récentes découvertes d’hydrocarbures", a souligné Corinne Deléchat. Elle indique par ailleurs que "le gouvernement (du Sénégal) entend mettre en œuvre un cadre de gestion qui répond aux meilleures pratiques".
Mme Deléchat a toutefois insisté sur la disponibilité du FMI à accompagner le gouvernement du Sénégal pour la mise en place des budgets-programmes qui seront de rigueur à partir de 2020, en remplacement des budgets-moyens.
Ainsi, elle souligne qu’une préparation, avec notamment le service d’information qui doit accompagner ces réformes, a bien été entamée en collaboration avec les services du ministère des Finances.