Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Controverse autour de la rédaction de l’Histoire générale du Sénégal: Der fait son mea culpa
Publié le lundi 23 septembre 2019  |  Sud Quotidien
Point
© aDakar.com par DF
Point de presse sur le projet d’écriture de l’Histoire générale du Sénégal
Dakar, le 15 mai 2017 - Le projet d’écriture de l’Histoire générale du Sénégal suit son cours et il va couvrir une période de 350 mille ans. C`est le coordonnateur du projet qui l`a indiqué aujourd`hui au cours d`un point de presse. Photo: Professeur Iba Der Thiam, historien
Comment


La polémique sur la rédaction de l’Histoire Générale du Sénégal est loin de connaitre son épilogue. Après les sorties des familles religieuses contestant une part ou une portion de l’histoire décrite, c’est au tour du professeur Iba Der Thiam de se mettre au-devant de la scène pour calmer le jeu et essayer de mettre fin au débat houleux après la publication des 5 premiers tomes de l’HGS. Invité de l’émission Jury du dimanche d’Iradio d’hier, dimanche 22 septembre, l’enseignant à la retraite a déployé la tournure du débat, non sans dire de l’Histoire Générale du Sénégal que « l’œuvre humaine n’est pas parfaite… Notre travail n’est pas parfait… Je ne suis pas moi-même quelqu’un qui est imbu de la science. Seul Dieu connait tout, Dieu seul sait tout. Il y a des choses que je sais, il y a des choses que j’ignore ». Le Pr Iba Der qui a fait par là son mea culpa s’est dit dès lors prêt à apporter des corrections à l’HGS.

L’émission de la radio privée Iradio d’hier, dimanche 22 septembre, a servi de tribune au professeur Iba Der Thiam à la tête du comité de pilotage de la rédaction de l’HGS pour répondre aux nombreux attaques et donner son avis sur la polémique née de la publication des 5 premiers volumes de l’histoire Générale du Sénégal. Invité du journaliste Mamadou Ibra Kane, l’éminent professeur d’histoire à la retraite depuis 2006, Iba Der Thiam n’a pas voulu remuer le couteau dans la plaie. Aussi s’est-il dit prêt à apporter des corrections en parfaite collaboration avec les familles religieuses.

En répondant aux questions du journaliste sur la vie de Mame Mor Anta Saly, père du vénéré Serigne Touba, dont il est dit dans l’Histoire générale du Sénégal qu’il n’enseignait pas, le professeur a relativisé avant de préciser : «J’ai consacré des pages à Mame Mor Anta Saly, qui sont des pages de gloire, de sainteté, de responsabilité. Non seulement parce qu’il est le père de l’une des figures marquantes de notre histoire, mais parce qu’il a joué un rôle marquant dans notre histoire. Nous avons simplement dit : le fait qu’il est cadi donc s’occupant de tous les problèmes de la société quotidiennement et qui oblige réellement à avoir son centre d’enseignement le place dans une situation qu’il ne peut pas concentrer tout son temps à l’enseignement».

Selon le Pr Thiam, il voulait simplement relater les préoccupations de Mame Mor Anta Saly qui avait une double charge pour donner le meilleur de lui dans sa famille. Mieux, de son avis : «c’est montrer simplement le contexte dans lequel les gens évoluent, ce n’est pas un jugement de valeur, ce n’est pas une caractérisation. Qui peut dire du mal de Mame Mor Anta Saly ?».

Pour lui, « la dimension de Mame Mor Anta Saly est incommensurable, il a participé à la bataille auprès de Maba Diakhou Ba. En plus, il est le fondateur de la ville sainte de Porokhane». Se prononçant par ailleurs sur le cas Mame Abdoulaye Niasse, le Pr Iba Der Thiam a reconnu qu’il peut exister des erreurs sur la version relayée. Par conséquent, il s’est dit ouvert à coopérer avec la famille Niassène pour corriger les manquements. Poursuivant son propos, le Pr Iba Der Thiam soulignera que pour rectifier les critiques des familles maraboutiques, il s’attèle à «recueillir tout ce qui nous a été fait comme critique. Il y a des critiques qui sont justes et fondées.

D’autres procèdent de malentendus dans l’interprétation des termes. Je voulais juste dire que Maodo et Abdoulaye Niasse sont de la même école, en plus, ils avaient la même vision». Quid des citoyens qui réclament l’arrêt immédiat du projet HGS, après les remous suscités au sein des familles maraboutiques ? Le professeur Iba Der Thiam avoue ne pas vouloir entendre cela, d’autant qu’il croit dur comme fer qu’il est essentiel de continuer la rédaction de ce projet jusqu’à terme.

PRETENDU PROJET DE REDACTION D’HGS «SOUMIS» PAR ME WADE Iba Der Thiam rétablit la «vérité»

«Je n’ai jamais discuté (avec Wade-Ndlr) d’un projet de rédaction de l’Histoire Générale du Sénégal, je lui ai simplement fait un projet d’institut d’histoire que j’ai envoyé. Je n’ai pas reçu de feed-back et moi, je me suis arrêté-là. Ce n’est pas le président Macky Sall qui m’a confié le projet de l’Histoire Générale du Sénégal. J’ai reçu le projet depuis que j’étais ministre de l’Education nationale. Et Dieu m’est témoin que j’avais même commencé à rassembler une documentation à cette époque, ensuite quand je suis venu au département, j’avais beaucoup d’activités et je ne peux m’occuper de tout. J’avais observé une période de latence, après j’ai repris le projet. J’avais vu le ravage de la mondialisation sur notre société, j’ai constaté dans les réseaux sociaux qu’on insultait nos chefs religieux, que notre jeunesse souvent consommait de l’alcool et ailleurs la prostitution, les assassinats, les violences sur les femmes, je me suis dit que cette société est en train d’être détruite ».

DJIBRIROU MBAYE (STAGIAIRE) ET N C GOMIS
Commentaires