Au cours des six derniers mois, les conséquences des attaques terroristes ont atteint un niveau très alarmant dans l’espace G5 Sahel, a déclaré samedi le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
M. Kaboré, président du G5 Sahel, a tenu ces propos à l’ouverture d’un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la lutte contre le terrorisme.
Il a déclaré que "l’escalade de la violence et l’insécurité ont déclenché une crise humanitaire sans précédent, faisant plusieurs millions de déplacés internes, de nombreuses victimes militaires et civiles, des écoles et infrastructures de santé fermées et des symboles de l’Etat détruits".
"Le constat que nous pouvons faire après toutes ces attaques terroristes au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Tchad, tout comme à Grand-Bassam en République de Côte d’Ivoire et au Bénin, avec l’enlèvement de deux Français et l’assassinat d’un guide, c’est que les menaces terroristes étendent leur rayon d’action", a souligné M. Kaboré.
Pour lui, cette "déstabilisation" se poursuit à travers l’instrumentalisation des problèmes latents entre les communautés dans presque tout l’ensemble du Sahel, alors que les "conflits se muent en affrontements violents qui ont fait à ce jour de nombreuses victimes".
Au regard de la "gravité de la situation et de sa complexité", la coopération entre Etats ne se pose plus en termes de devoir de solidarité, mais bien plus comme un impératif d’intérêt commun, a affirmé le président burkinabè.
Il a invité les Etats de la région à mutualiser leurs moyens humains, matériels et des renseignements, à équiper et à former leurs Forces de Défense et de Sécurité pour renforcer leurs capacités opérationnelles dans le combat qu’elles mènent contre le terrorisme.