Adama Gaye a entamé lundi 9 septembre une grève de la faim, selon sa défense. L’ancien journaliste, qui se présente comme « un militant de la transparence », est en prison depuis le 29 juillet dernier pour « atteinte à la sûreté de l’État » et « offense au président ».
En cause, des textes publiés sur Facebook très critiques envers Macky Sall pour sa gestion du gaz et du pétrole. Après le rejet de deux demandes de liberté provisoire, l’un de ses avocats, maître Cheikh Khoureyssi Ba, dénonce ses conditions de détention.
« Monsieur Adama Gaye a décidé d’entamer une grève de la faim, à la fois pour protester contre les conditions de sa détention, qu’il n’est pas loin de juger "arbitraire", et surtout contre son maintien en détention dans des conditions inacceptables et déplorables. La semaine dernière, en trois journées, nous avons eu à essuyer deux refus de le remettre en liberté parce que le juge a les mains liées s’agissant des infractions pour lesquelles il est poursuivi. »
Selon son avocat, cette grève de la faim est « un moyen d’attirer l’attention d’abord sur les conditions exécrables de sa détention. » « Il est poursuivi pour des infractions politiques, mais il est logé à la même enseigne que les auteurs de délits mineurs dans des conditions totalement inacceptables, de propreté, de promiscuité, d’accès à l’eau… Dès aujourd’hui nous avons formalisé l’appel contre la deuxième ordonnance et l’affaire va être maintenant débattue au niveau de la chambre d’accusation. »