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Pour Abdoul Mbaye, c’est Macky qui l’a condamné à un an avec sursis
Publié le lundi 9 septembre 2019  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© Autre presse par DR
L`ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a lancé son parti politique
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Le Président Macky Sall chercherait-il à priver son ancien Premier ministre, devenu son farouche opposant, d’élection ? En tout cas, Abdoul Mbaye, dont le parti prépare activement les prochaines échéances électorales, accuse le chef de l’Etat de chercher à se venger de lui en le rendant inéligible.

L’ancien Premier ministre considère sa condamnation comme une sorte de vengeance et une volonté du Président Macky Sall de le rendre inéligible. Abdoul Mbaye, qui a lancé ce week-end la réorganisation de son parti en vue des échéances électorales futures, soutient en effet que l’arrêt de la chambre correctionnelle et de la Cour d’appel de Dakar sont basés sur plusieurs «contrevérités flagrantes, créatrices de jurisprudence» qui ont servi à bâtir un dispositif le condamnant au pénal dans le souci de le rendre inéligible. «Pour ce qui nous concerne, notre combat pour la vérité, le respect de nos droits et une Justice sénégalaise retrouvée se poursuit», prévient Abdoul Mbaye.

Ancien Premier ministre de Macky Sall, devenu son farouche opposant, le fondateur de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a été condamné en appel à un an de prison avec sursis, plus une amende d’un million et 100 millions de francs Cfa en guise de dommages et intérêts. Abdoul Mbaye a été reconnu coupable des chefs d’accusation de «faux, usage de faux et tentative d’escroquerie » sur son ex femme Aminata Diack. Son ex femme épouse, Aminata Diack, l’avait trainé en justice pour «faux, usage de faux et tentative d’escroquerie».

Des accusations qu’il a toujours réfutées lors des deux procès. D’ailleurs, Abdoul Mbaye avait décidé de se pourvoir en cassation, car s’agissant du faux dont il est accusé, il explique qu’une décision de justice non retrouvée est considérée comme un faux dès lors qu’elle ne peut être produite par les parties concernées par ladite décision, nonobstant, selon lui, que la requête conjointe l’ayant provoquée concernant les parties ait été confirmée par les parties concernées, son numéro, sa date et son objet soient retrouvés dans un répertoire des ordonnances tenu par le greffe, en marge d’une page de registre des mariages et d’une page de livret de famille concernant les parties. Il explique aussi qu’il faut que son existence ait été attestée par l’ancien greffier en chef au moment des faits, agent assermenté reconnaissant son écriture manuscrite portée sur le répertoire des ordonnances, que son application par les parties et des notaires auxquels les documents portant mention de cette ordonnance ont été présentés et enfin que la distribution de son extrait ne soit pas prévue obligatoire aux parties.

Et pour ce qui concerne la tentative d’escroquerie, Abdoul Mbaye souligne que ce délit s’étend désormais aux avoirs et biens dont le prévenu est propriétaire mais qui pourraient dans un futur proche ou lointain devenir propriété d’un tiers, dans son cas, de l’époux par dissolution de communauté de biens, et ce avant la décision de justice ordonnant cette dissolution). «La tentative d’escroquerie s’étend à des avoirs et biens n’appartenant pas encore à la victime, mais qui pourraient par une décision de justice future (donc non encore prise) entrer dans son patrimoine sans que l’identification précise desdits avoirs et biens ne soit nécessaire», dit-il.

Charles Gaïky DIENE
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