Entendu sur le fond du dossier par le doyen des juges, hier, en présence de ses avocats, le journaliste Adama Gaye reste constant dans ses déclarations faites à l’enquête préliminaire. A la suite de quoi ses conseils ont introduit une nouvelle «requête aux fins de mise en liberté provisoire».
Inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet 2019, Adama Gaye a fait face, hier, au doyen des juges, Samba Sall. C’est dans le cadre de son audition sur le fond pour les faits qui lui valent son incarcération depuis bientôt deux mois. Au sortir de ce face-à-face avec le juge d’instruction qui aura duré plus de trois tours d’horloge, le journaliste-consultant a été très précis dans ses réponses. D’après eux, il campe toujours sur sa déclaration tenue à l’enquête préliminaire, dans laquelle il soutenait que son compte Facebook a été piraté par un tiers. Néanmoins, informent ces robes noires qui ont assisté à l’audition, que leur client reconnait être l’auteur de certaines des publications incriminées. «Il y a des passages d’un texte qu’on lui a présentés dont il ne reconnaît pas l’intégralité du contenu. Certains passages dans lesquels il se reconnaît, il les assume. Comme il l’a dit à l’enquête préliminaire pour le reste, pour avoir démonté une possibilité de piratage de son compte Facebook, il nie d’en être l’auteur. C’est-à-dire que ce n’est pas lui», confie Me Mamadou Cory Sène, membre du pool d’avocats chargés de la défense du journaliste.
Selon ce dernier, le journaliste-consultant a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées par le juge d’instruction. «Il a donné des réponses positives. Et juridiquement dans une procédure dans laquelle on entend le client au fond, il n’y a maintenant plus de risque de s’aliéner des témoins ou bien de distraire des preuves», fait comprendre Me Sène. Qui ajoute que par rapport à son état de santé, Adama Gaye se porte à merveille. «Il se porte très bien. Il a le moral en forme. Il gère sa condition de détention. Il estime qu’il est injustement détenu mais il l’assume», laisse entendre Me Mamadou Cory Sène.