Au même titre que l’affaire Pétro Tim, le dossier sur la gestion du fer de la Falémé est «nébuleux». C’est la conviction de la plateforme Aar li nu bokk qui compte marcher le 13 septembre prochain pour faire reculer le régime de Macky Sall.
Sa capacité à mobiliser les Sénégalais était mise à rude épreuve lors de ses précédentes sorties. Mais après avoir revu sa stratégie, Aar li nu bokk retourne dans la rue le vendredi 13 septembre prochain. Face à la presse hier, la plateforme regroupant des partis de l’opposition et des organisations de la Société civile, a profité de la polémique sur la gestion du fer de la Falémé pour annoncer une marche à Dakar, dans les régions et dans la diaspora. «En plus de l’opacité, le régime de Macky Sall a décidé de faire la politique de l’autruche pour couvrir ses forfaits. Notre seule réponse est celle de la mobilisation populaire», a déclaré Babacar Thioye Bâ, porte-parole du jour.
La structure de défense pour une gestion transparente des ressources naturelles s’est dite «non convaincue» par les réponses du pouvoir à Ousmane Sonko sur le fer de la Falémé. «Il est regrettable que le gouvernement ait attendu que Ousmane Sonko dénonce ce protocole d’accord entre l’Etat du Sénégal et l’entreprise turque pour donner des explications aux Sénégalais. Le gouvernement a l’obligation d’informer à temps réel les populations sur les engagements qu’il prend. Ce dossier sur la Falémé est nébuleux et le pouvoir tente de le justifier. C’est la preuve du manque de transparence et de la mal-gouvernance qui caractérisent ce régime», a dénoncé M. Bâ, juriste et proche de Khalifa Sall.
Par ailleurs, la plateforme ne donne «aucun crédit» à l’enquête ordonnée par le procureur de la République et qui aurait blanchi Aliou Sall. «Nous considérons que cette enquête est une manœuvre dilatoire qui, de toute évidence, vise à blanchir des mis en cause. C’est pourquoi, nous considérons que cette enquête n’est ni sérieuse ni crédible, et de plus, est en fait une manœuvre du régime de Macky Sall pour tenter de disculper les mis en cause et éteindre définitivement l’action pénale. Nous dénonçons cette instrumentalisation de la justice à des fins de protection de la famille», ont déploré Y’en a marre et Cie.