Dans le dernier rapport « Sénégal - De meilleurs marchés pour tous via la politique de la concurrence » de la Banque mondiale, le secteur de l’arachide a été sélectionné pour une « évaluation approfondie ». Le document a listé un certain nombre de « restrictions réglementaires strictes et l’absence de réglementations favorables à la concurrence ». Ceux-ci « affectent », selon la BM, « la diversification, la croissance et le bien-être des consommateurs ».
« Une série de restrictions dans des segments consécutifs de la chaîne de valeur de l’arachide, a empêché le secteur de s’adapter aux tendances mondiales », lit-on à la page 18 du rapport de la Banque mondiale, avec des figures en guise d’illustration. Bien que le jugement limitant les activités dans leur fonctionnement vise à améliorer le fonctionnement du marché, les restrictions « entraînent en fait une accumulation de distorsions du marché qui entravent le développement de ce secteur crucial », selon le dernier rapport de l’institution financière.
Comme pour demander au Sénégal de lever certaines restrictions majeures aux investissements étrangers dans le secteur de l’arachide. Une mesure réclamée par des partenaires avec lesquels l’Etat s’est engagé dans une coopération commerciale pour sa croissance économique. Toujours est-il que le document de 212 pages passe en revue l’état des politiques économiques adoptées par le Sénégal, en tant qu’Etat membre. En fait, le Groupe de la Banque mondiale a fait des évaluations visant à répondre aux besoins de réforme microéconomique du pays. L’idée, pour la BM, est d’identifier des solutions pro-concurrence viables pour améliorer les résultats des initiatives gouvernementales en cours.
« Couvrant environ la moitié des terres arables du Sénégal et employant 482 000 agriculteurs, le développement de la filière arachidière est une priorité pour l’État du Sénégal. Cependant, l’importance du pays en tant que fournisseur mondial d’arachides et d’huile d’arachide n’a cessé de décliner ces dernières années », a constaté le rapport préparé sous la direction de Georgiana Pop et qui a fait un zoom sur le secteur de l’arachide.
Dans la recherche de solutions durables pour mettre fin à la pauvreté et favoriser un développement durable, l’institution financière internationale souligne que « les interventions de l’État semblent avoir un impact négatif non intentionnel sur les producteurs et les consommateurs ». Elles empêchent les acteurs du marché de réagir aux tendances du marché, selon la Banque mondiale. La BM en veut pour preuve « le passage, pour les exportations mondiales, de l’huile d’arachide aux arachides entières ».