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Sud Quotidien N° 6299 du 28/4/2014

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Locales 2014- Division de BBY, boulimie de l’Apr et de Macky 2012, regain de l’opposition: Macky, au défi du …vote-sanction
Publié le lundi 28 avril 2014   |  Sud Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le président malien IBK hôte de la Présidence et de l`Assemblée nationale
Dakar le 14 avril 2014- Le président malien Ibrahim Boubacar Keita effectue une visite d`Etat au Sénégal. Le chef de l`Etat du Mali a été reçu par le président Macky Sall, le lundi 14 avril au matin. Dans l`après midi, il a prononcé un discours devant la représentation nationale.


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La conquête des collectivités locales qui se profile avec les élections du 29 juin prochain ne va-t-elle pas se terminer en véritable revers pour le parti au pouvoir et a fortiori, consacrer la fin du compagnonnage qui lie, depuis mars 2012, les principaux partis et coalitions de partis de Bennoo Bokk Yaakaar ? La question ne cesse de préoccuper aujourd’hui, surtout avec les mille et un facteurs de clash qui s’incrustent de plus en plus au sein de la majorité présidentielle, à l’orée des élections locales.

Les oppositions ouvertes entre partis membres de la coalition présidentielle dans les principales villes du Sénégal (Dakar, Pikine, Guédiawaye, Saint-Louis…), la boulimie ou visée « hégémoniste » de l’Apr et la coalition « Macky 2012 » qui entendent poser leur mainmise sur les principaux bastions électoraux du pays, consécutivement les quotas tendancieux octroyés aux uns et aux autres pour les investitures aux locales ont fini de susciter la suspicion générale et la levée des boucliers au sein de la majorité. Pendant ce temps, l’opposition vraisemblablement ragaillardie par le retour de Me Wade semble plus ou moins tentée par une union circonstanciée, voire électoraliste, afin de prendre sa revanche sur… 2012.

Exemple typique de cette guerre des alliés qui menace de faire imploser pour de bon la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, à l’occasion des élections locales du 29 juin 2014, la bataille de Dakar semble partie pour renforcer davantage les craquèlements de la majorité présidentielle. Et pour cause, l’Apr (parti au pouvoir) ne cache nullement son intention de prendre possession de ce grand vivier électoral qu’est la capitale sénégalaise, quitte à le faire sur le dos du Parti socialiste d’Ousmane Tanor Dieng, un inconditionnel allié depuis le second tour de la dernière présidentielle. Face au maire socialiste sortant Khalifa Sall qui dirige Dakar depuis 2009, le parti au pouvoir entend mettre en avant la candidature de l’actuel Premier ministre, Aminata Touré, laquelle n’a jamais occulté son ambition de prendre la succession de l’édile de la capitale sénégalaise.

Seulement, ce dernier qui comptabilise un actif assez remarqué à la tête de l’instance municipale n’entend point se laisser « délester » de sa mairie par un allié qui est allé jusqu’à supprimer le scrutin de ville à Dakar, avec la révision du Code électoral, afin de faciliter sa conquête de la capitale.

Dans cette opposition ouverte entre Khalifa Sall du Ps et Aminata Touré ou l’Apr (tout simplement), l’actuel maire de Dakar ne part pas sans soutiens et renforts. Le Parti socialiste qui subodore une visée « hégémoniste » de l’Apr dans la capitale sénégalaise a dit sans ambages qu’il accompagnerait son secrétaire national chargé de la vie du parti, en l’occurrence Khalifa Sall. Dans le même sillage, certains partis membres de la coalition présidentielle, à l’instar de la Ld de Mamadou Ndoye et de Tekki du député Mamadou Lamine Diallo, se sont dits prêts à soutenir la candidature de Khalifa Sall, par refus de cautionner le « coup bas » que l’Apr est en train de préparer contre l’actuel maire de Dakar.

L’élection du prochain patron de la capitale sénégalaise devant s’opérer après les joutes locales proprement dites, par le biais de la convocation du collège électoral élu au conseil municipal (45% au scrutin majoritaire et 55% à la proportionnelle), le premier choc de cette guerre « fratricide » pour le contrôle de Dakar aura lieu dans la commune de Grand Yoff où Khalifa Sall et Aminata Touré vont s’opposer frontalement, le 29 juin prochain. Et pour résister à la visée des « Apéristes » sur Dakar, le maire de la capitale et ses partisans se sont résolus à mettre en place, en dehors de Bennoo Bokk Yaakaar, une nouvelle coalition dénommée «Taxawu Ndakaru» Cette coalition comprendrait les partis réunis au sein de l’actuel conseil municipal et compterait ainsi s’ouvrir aux autres formations politiques et à la société civile. Son mot d’ordre serait : « Rester debout pour protéger Dakar contre les agressions et continuer l’œuvre entamée ».

La volonté de l’Apr et de la coalition «Macky 2012» de s’emparer des mairies gagnées par Benno Siggil Senegaal en 2009, touche en vérité toutes les communes et collectivités locales de la région de Dakar. A Guédiawaye, le frère du président de la République, Aliou Sall, entend en découdre avec l’actuel maire Cheikh Sarr (Niax jarinu, allié du Ps) et El Hadji Malick Gackou, l’ancien ministre démissionnaire du Commerce et numéro 2 de l’Afp. Et même si un accord aurait été trouvé entre ces responsables, tout augure d’une bataille sans merci pour le contrôle de ce grand bastion électoral. Idem dans la ville de Pikine où les « Apéristes » n’entendent pas accorder un deuxième mandat au « Progressiste » Pape Sagna Mbaye. La conséquence reste qu’à la veille des élections locales, les frustrations sont encore prégnantes au sein de la mouvance présidentielle, surtout dans la région de Dakar, si elles n’annoncent le prochain chant de cygne de Bennoo Bokk Yaakaar.

SAINT-LOUIS: BBY AU BORD DU CLASH

Le scénario n’est guère différent dans la ville de Saint-Louis. Dirigée depuis 2009 par Cheikh Bamba Dièye, l’actuel ministre de la Communication et patron du Fsd/Bj (membre de la première heure de Bennoo Bokk Yaakaar), la mairie de la ville est l’objet de toutes les convoitises. Pis, l’actuel maire y a été court-circuité par sa propre coalition dans sa volonté de rempiler à tête de la municipalité. Pour cause, Bennoo Bokk Yaakaar a choisi Mansour Faye, le délégué général à la Solidarité nationale et responsable « apériste » comme candidat à la mairie. Sur les quatorze formations politiques ou mouvements citoyens représentés au sein de la conférence des leaders s’étant prononcée pour le choix du candidat de la majorité présidentielle à Saint-Louis, dix ont voté pour le coordonnateur départemental de l’Alliance pour la République (Apr) et beau-frère du Président Macky Sall. Seul le Pit a dit non à la candidature de Mansour Faye. Le camp de Cheikh Bamba Dièye a dit pris acte de la «forfaiture » préparée tout en faisant part de sa foi en l’arbitrage des Saint-Louisiens du fait du bilan jugé « largement positif » de leur leader. Une coalition de seize partis dont Rewmi et le Fsd-Bj, réunis sous le vocable « And Liguey Sunu Deuk », va porter d’ailleurs la candidature du maire de Saint-Louis sortant Cheikh Bamba Dièye. Prélude d’une bataille qui risque d’être fortement dommageable à la majorité présidentielle dans la capitale du Nord, les élections locales à Saint-Louis semblent ainsi parties là aussi pour renforcer davantage les fissures de Bennoo Bokk Yaakaar, si elles n’annoncent pas le revers qui guette la coalition comme (contre???) ses anciens membres. En face, on retrouve en effet une opposition qui ne cesse de gagner du terrain dans la capitale du Nord, avec Ahmet Fall Braya du Pds, Me Abatalib Guèye de Bokk Gis Gis, voire Me Alioune Badara Cissé, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise et numéro 2 de l’Apr, aujourd’hui en total désaccord avec son ancien parti.

LA «FORFAITURE» DES QUOTAS

Les mairies des villes ci-haut citées (Dakar, Guédiéwaye, Pikine, Saint-Louis) sont toutefois loin d’être des cas isolés dans cette guéguerre fratricide qui touche la majorité présidentielle. Toutes les communes et collectivités locales gagnées par Bennoo Siggil Senegaal, lors des Locales de 2009, suscitent les appétits quasi démesurés du nouveau parti au pouvoir et de la coalition « Macky 2012 » qui entendent partout imposer leur leadership, quitte à froisser leurs alliés au second tour de la présidentielle.

La conséquence de cette boulimie ou visée « hégémoniste » de l’Apr et appendice, ainsi que l’a dénommée la Ligue démocratique de Mamadou Ndoye, est que des quotas insignifiants sont « arbitrairement » affectés par le parti de Macky Sall et cie, dans de nombreuses localitésn aux partis de la coalition Bby. Suffisant pour que les « Jallarbistes » tirent la sonnette d’alarme, lors de leur réunion de la semaine écoulée, pour prévenir contre le syndrome qui a miné Bennoo Siggil Senegaal en 2012 avant de provoquer l’éclatement de la coalition en deux entités respectivement dirigées par Moustapha de l’Afp et Ousmane Tanor Dieng du Ps. Macky Sall et son parti sauront-ils faire preuve d’assez de souplesse politique et arriver au «gentleman agreement» avec leurs alliés politiques pour réfréner tout facteur de clash au sein de Bennoo Bokk Yaakar ? C’est là la grande question qui titille bien d’observateurs, à moins d’un jour du dépôt des listes définitives des candidats aux élections locales de juin prochain.

REGAIN…D’OPPOSITION

Alors que Macky Sall semble plus ou moins jouer avec le feu, en ne prenant pas les initiatives politiques requises afin de refréner tant soit peu, pour ces prochaines locales, la boulimie de son parti et de la coalition qui l’a soutenu au premier tour de la présidentielle, comme les facteurs de clash en train de miner la dynamique unitaire de Bennoo Bokk Yaakaar, voilà que l’opposition est en passe de retrouver son …second souffle. Pour cause, l’arrivée de Me Abdoulaye Wade, exilé en France depuis la perte du pouvoir lors de la dernière présidentielle, est en train de donner un semblant de regain de dynamisme à un parti (le Pds) certes affaibli mais pas mort. La grande mobilisation qui a accompagné vendredi dernier le retour au bercail de l’ancien président du Sénégal de 2000 à 2012, comme l’esquisse de « réconciliation » amorcée avec les retrouvailles autour de la personne de Me Wade de tous les anciens ténors libéraux (Pape Diop, ancien président du sénat et patron de Bokk Gis Gis, Souleymane Ndéné Ndiaye, l’ancien Premier ministre, Me Ousmane Ngom et cie.) augurent, selon certains analystes, de lendemains pas nécessairement paisibles pour le pouvoir en place. L’ancien Président a d’ailleurs annoncé la couleur, même si cela peut prêter à caution. Son retour est hautement « politique » et vise à redonner au Pds son statut de premier parti du Sénégal.

Les observateurs ne se tromperont certainement en donnant au « Pape du Sopi » des préjugés favorables à sa feuille de route. Le pédigrée politique de Me Wade aidant, l’ancien chef de l’opposition pendant 26 années, chef de l’Etat pendant 12 années, grand stratège politique et seule constante de la formation libérale, est assez outillé pour réveiller un parti en léthargie depuis son départ du Sénégal en 2012, après sa déroute à la présidentielle. Macky Sall qui peine à sceller un véritable gentleman agreement au sein de la majorité présidentielle, surtout pour les prochaines locales, aurait ainsi bien du souci à se faire s’il veut sortir vainqueur de ces dernières joutes avant la présidentielle de 2017, face à une opposition vraisemblablement ragaillardie et des…déçus du régime qui se montrent de plus en plus au grand jour. C’est tout le défi auquel le chef de l’Etat, président de l’Apr doit répondre.

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