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L’équation des inondations
Publié le vendredi 30 aout 2019  |  Enquête Plus
Inondations
© aDakar.com par SB
Inondations dans plusieurs quartiers de Dakar après la première forte pluie dans la capitale
Dakar, le 22 août 2019 - La première forte pluie enregistrée à Dakar, ce jeudi 22 août 2019, a causé des situations d`inondations dans plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise.
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Le compte à rebours pour le Magal de Touba édition 2019 a débuté. Un comité régional de développement a été organisé hier et plusieurs sujets, dont la fluidité de la circulation et la disponibilité de l’eau, ont été abordés.

La célébration du Magal de Touba, qui commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, est prévue dans la 1re quinzaine du mois d’octobre. Afin de réussir le pari de l’organisation, un comité régional de développement axé sur les préparatifs de cet événement qui draine plusieurs milliers de fidèles s’est tenu hier à la gouvernance de Diourbel.

En présence du porte-parole du khalife général des mourides et président du comité d’organisation, le gouverneur de la région, Gorgui Mbaye, a engagé les services concernés à tout faire pour que ‘’les inondations, si inondations il y a, ne soient pas un facteur qui entrave la mobilité des fidèles. Il n’est pas acceptable que la route soit impraticable, parce qu’elle est inondée. Je ne saurais l’accepter et pour cela, il faut prendre toutes les dispositions idoines. Nous allons ainsi nous battre pour que les pluies ne constituent pas une entrave à la circulation routière à l’intérieur de Touba. C’est un engagement que nous pouvons satisfaire. Car si nous sommes engagés, nous pouvons relever le défi des inondations. J’appelle tous mes collaborateurs à être déterminés’’.

Cette préoccupation de Gorgui Mbaye entre en droite ligne avec celle de Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre, pour qui ‘’il est souhaitable que cette problématique soit réglée pour de bon, parce que les années à venir, le Magal risque de se dérouler en pleine saison des pluies. D’ailleurs, pour cette année, rien n’est exclu. Il se pourrait qu’il y ait des manquements, parce que, si on se limite aux efforts de l’année dernière, on risque d’avoir des désagréments qui ne sont pas souhaitables. Le Magal de cette année sera célébré vers la fin de la période hivernale. Et s’il pleut à Touba, il serait très difficile aux fidèles de circuler correctement. Il urge de prendre les dispositions idoines afin d’évacuer les eaux qui stagnent dans les rues. Si cette difficulté n’est pas résolue, elle pourrait engendrer l’insécurité et ses corollaires’’.

Toujours l’eau

Outre cette question centrale des inondations, du fait que la cité religieuse de Touba compte plus de 100 points bas source de stagnation de l’eau, la disponibilité du liquide précieux est revenue comme une ritournelle, aussi bien pour les organisateurs que pour le chef de l’Exécutif régional.

‘’Nous sommes informés que les trois forages en panne sont réparés. J’aurais souhaité qu’on augmente le nombre de forages et qu’on envisage de procéder à l’extension du réseau d’adduction d’eau, surtout au niveau des quartiers périphériques qui n’en disposent pas. Surtout que Touba s’agrandit tous les jours’’, a déclaré Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre.

Présent à la rencontre, Seyni Ndao, le directeur général de l’Office des forages ruraux (Ofor), a tenu à rassurer les fidèles quant à la disponibilité en qualité et en quantité de l’eau. A ce propos, il dira : ‘’Nous ferons tout pour que le liquide précieux ne manque pas. Aux 29 forages, viendront s’ajouter 80 bâches souples et chaque bâche souple équivaut à un camion-citerne de 20 m3.’’ Il a informé l’assistance d’une campagne de communication dont l’objectif ‘’majeur est de sensibiliser pour que les fidèles ne gaspillent pas l’eau, qu’ils en fassent bon usage. Je leur recommande aussi de prendre les dispositions idoines pour la potabilité de l’eau’’.

A sa suite, le gouverneur à la retraite, Moustapha Dieng, actuel président du comité d’initiative Maou Rahmati, a ‘’recommandé un audit du réseau d’adduction d’eau, des forages, car la distribution est une contrainte majeure présentement dans certains quartiers de Touba’’. Moustapha Dieng a aussi préconisé ‘’de mettre en place un stock de pièces de rechange pour pouvoir remplacer les pièces manquantes au niveau des forages. L’avantage, c’est que cela permettra de réduire les délais, vu que les procédures administratives de passation des marchés sont longues et contraignantes. Il faut aussi songer à mettre sur pied une commission de contrôle. Cette commission permettra de savoir si les entreprises contractantes ont bien exécuté le cahier des charges des tâches qui leur étaient confiées’’.

L’autre préoccupation majeure demeure la disponibilité du riz et du sucre. Sur ce point, Amadou Touba Niane, le chef du service régional du commerce, a reconnu la tension qui existe à ce niveau. Mais il rassure : ‘’Le prix du riz sur le marché mondial a connu une inflation. La tonne, qui coûtait 240 000 F, revient maintenant à 260 000 F. Mais cela ne va pas impacter sur le prix au Sénégal. S’agissant du sucre, Touba consomme par mois 2 000 t, et en période du Magal, la consommation grimpe jusqu’à 4 000 t. Mais ce n’est pas un problème, car la Compagnie sucrière sénégalaise a rassuré qu’elle détient un stock de 32 000 t de sucre. Ce qui permettra d’approvisionner correctement le marché’’.

Pour ce Magal, les organisateurs ont sollicité du service des eaux et forêts 1 500 stères de bois de chauffe. Il a aussi été préconisé de mettre la cité religieuse hors délestage, un mois avant et un mois après le Magal.
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