En 10 ans, la production d’oignon du Sénégal a bondi de 40.000 à 260.000 tonnes, a fait savoir le ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Secteur informel.
De 40.000 tonnes en 2003, la production d’oignon est passée à 260.000 tonnes en 2013 a indiqué, vendredi dernier, le ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Secteur informel, Alioune Sarr, qui inaugurait le magasin de stockage et de séchage de Darou Khoudoss (département de Tivaouane), d’une capacité de 100 tonnes. Cette production atteint 15.000 à 18.000 tonnes par mois, soit environ plus de 200.000 tonnes annuellement, ce qui place le Sénégal parmi les principaux pays producteurs d’oignon du monde.
« Avec un rythme moyen de progression annuelle de 7%, la production pour la campagne 2012-2013 a conduit à une valeur ajoutée de l’ordre de 43 milliards de FCfa au prix grossiste », a souligné Mme Dominique Dellicour, chef de la délégation de l’Union européenne au Sénégal. La filière oignon occupe plus de 14% des ménages ruraux. Pour le ministre Alioune Sarr, « cette marge de progression a justifié la mise en place, par l’Etat, d’un important dispositif de régulation pour la commercialisation de la production locale dans les différentes zones horticoles, particulièrement dans les Niayes ».
Ainsi, le magasin de Darou Khoudoss, comme l’a souligné Mme Dellicour, « figure, en même temps que ceux de Mabouye Niayes, Thieppe, Lompoul et Bokhol, parmi les cinq infrastructures que l’Ue a bien voulu financer dans son 10e fonds de développement (Fed) pour un montant global de 450 millions de FCfa. Ceci, pour soutenir l’amélioration du dispositif de régulation et de mise en marché de l’oignon mais également et surtout permettre la mise en place d’un système d’information et de veille sur les prix qui permettra la publication d’un bulletin hebdomadaire d’information sur les prix des différentes spéculations suivies par l’Agence de régulation des marchés (Arm) », a déclaré Mme Dellicour.