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Retard pluviométrique: Les cultures se meurent, la famine se précise
Publié le samedi 24 aout 2019  |  Rewmi
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© Walf Fadjri L’Aurore par DR
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Nul besoin d’être prolixe en orthographes. L’horizon est sombre. Aux quatre coins du Sénégal, exceptée une partie de la zone sud, les cultures se dessèchent. Les jeunes pousses jaunissent sous l’effet d’un soleil sans pitié. En cette période de l’année, le tapis vert devrait décorer l’environnement champêtre, laissant filtrer une bonne odeur de menthe. En ce mois d’Août, sur la surface des sols, rien n’apparait. Le paysans accroupit au loin, scrutant l’horizon comme pour implorer Dieu de donner l’ordre au ciel d’ouvrir ces vannes, est gagné par l’angoisse et la peur. La peur d’une famine qui guette sa famille. La famille paysanne. Les deux pluies de la semaine, comme un médecin après la mort, rafraichira la terre et les cœurs meurtris de paysans. Thiès, Louga, Kaolack, Kaffrine, Tamba, Matam, la situation est la même. L’espoir d’une bonne récolte s’amenuise. Côté autorités, on sème l’espoir que les retours pluviométriques vont rééquilibrer la situation. Alors que, le dessein macabre qui s’offre sur les bordures de champs, annonce déjà le cataclysme humanitaire. Pour le voyageur, le décor qui s’offre, effraie. Des animaux morts, morts ces animaux faute de nourriture. Faute de prévention ! Alors que, les bêlements, les beuglements, les hennissements, comme le tonnerre, ont résonné. Des vociférations entendues comme des cliquetis de cadenas aux oreilles des autorités étatiques dont l’écho des centres de vacances noie ces appels de détresse. Faudra-t-il attendre la calamité pour acheminent vivres et nourritures ? La tournée tardive du ministre de l’agriculture a-t-il vraiment un sens ? Les paysans ont besoin et urgemment d’aide. Le Président Macky Sall devrait s’enquérir d’avantage de la situation et non se contenter des bulletins de techniciens dans leurs bureaux climatisés. Ceux qui nourrissent le Sénégal méritent respect et considération. La situation est grave. Le gouvernement part en vacances pour avoir « bien et trop travaillé ». C’est ce que disaient les autorités éthiopiennes. A la veille de la famine mémorable.
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