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La politique en taille patron dans la presse sénégalaise
Publié le jeudi 22 aout 2019  |  Agence de Presse Africaine
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent essentiellement de la question du parrainage en perspective des élections locales mais aussi de la crise au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).

Dans Le Quotidien, le Pr Ngouda Mboup, enseignant-chercheur en Droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) affirme que « le parrainage participe à la rationalisation des partis politiques mais aussi à la crédibilisation des candidatures ».

Toutefois, cet universitaire émet des réserves dans les colonnes de ce journal : « les candidats ne disposent, a priori, d’aucun référentiel pour éviter les doubles parrainages et les erreurs de saisie. De plus, la confrontation de toutes les rubriques contenues dans le modèle fixé par la réglementation accroît probablement la possibilité des rejets pour non-conformité ».

Partant de là, « bulletin unique, suffrage universel direct des maires, maintien mais réforme du parrainage… voilà quelques recommandations fortes (formulées par) la société civile suite à l’élection présidentielle de 2019 », fait noter EnQuête.

Pour Vox Populi, « la société civile prône la suppression du parrainage » aux élections locales. Dans un recueil de contributions citoyennes rendu public, hier mercredi, le collectif des organisations de la société civile estime que « nous ne pouvons pas appliquer le parrainage aux élections locales. Ce serait catastrophique (de le faire) sans (mener) des réformes. A défaut de mettre les moyens humains, techniques et technologiques qu’il faut, il faut abandonner le parrainage pour les locales ou mettre (en place) une plateforme digitale qui permettra de gérer les dépôts ».

Le Quotidien rapporte aussi les propos de Bernard Casimir Demba Ciss, le directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections (DGE) pour qui, « si nous voulons aller aux élections locales, il faudra nous asseoir pour discuter ensemble des modalités. Si nous n’acceptons pas de discuter de cela (pour que) le parrainage soit un bond en avant pour notre démocratie, on va revivre la même chose. Il faudra qu’on arrête de se regarder en chiens de faïence ».

Sous le titre « le parrainage de la discorde », Walfadjiri fait savoir que « le parrainage divise la société civile et la classe politique. De son côté, Le Soleil indique que « l’élection des maires au suffrage universel direct (est) une proposition qui enchante les acteurs ». En effet, ajoute le quotidien national, « selon des acteurs, des observateurs de la scène politique et des citoyens, laisser les conseillers municipaux élire, parmi eux, un maire a ouvert la porte à des pratiques aux antipodes de la morale (avec) parfois des alliances politiques contre-nature, des cas de tractations, de lobbying, d’achat de conscience pour obtenir des voix de conseillers électeurs ».

Pour sa part, L’Observateur annonce que « les rebelles du PDS créent une alliance d’obédience libérale pour ratisser très large dans le PDS. C’est ce vendredi 23 août, après la grande prière que les rebelles du PDS comptent sortir du bois ».

Le 9 août dernier, dans un communiqué signé de son Secrétaire général national Abdoulaye Wade, le PDS a indiqué la désignation de Karim Wade comme Secrétaire général adjoint. Des personnalités considérées comme dissidentes, à l’instar d’Oumar Sarr, ex-numéro deux du parti, ont quant à elles été écartées de la direction.


ID/cd/APA
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