Le nouveau patron de la police des Parcelles-Assainies a pris fonction dans la plus grande sobriété. Son parcours professionnel semble être en adéquation avec le profil de la commune qui l’accueille.
Hier, l’ex-commissaire de l’arrondissement des Parcelles-Assainies de Dakar, Bara Sangharé, a cédé son fauteuil à Daouda Mbodj, ancien chef de la police de Médina. Son départ fait suite à son altercation avec le pharmacien Dr Cheikhouna Gaye. Son successeur totalise 33 ans d’exercice dans la police nationale et ce, à plusieurs grades. Un officier d’expérience passé par les commissariats du Point E et de Thiaroye. C’est en 2016 qu’il réussit au concours d’entrée à l’école des commissaires de police. Issu de la 42e promotion, il atterrit, un an plus tard, au commissariat de la Médina pour en prendre les rênes. Toutefois, son aventure dans le métier a démarré en 1986, en tant que gardien de paix, l’équivalent aujourd’hui d’agent de police.
Dès 1992, Daouda Mbodj travaille sous une casquette d’inspecteur, avant de passer à officier de police, en 2005. Il en sera ainsi jusqu’en 2016. Le nouveau chef de la police de la commune des Parcelles-Assainies est riche d’un parcours aussi long que varié. D’où son surnom d’’’homme du sérail’’.
n plus d’une mission onusienne au Darfour, le commissaire Mbodj a officié, quatre ans durant, à la Division des investigations criminelles (Dic) et enregistre deux passages à la Sûreté urbaine, en tant qu’inspecteur. Le Groupement d’intervention mobile (Gmi) a également bénéficié (pendant 4 ans) de ses compétences.
Celui qui est décrit, selon ses proches, comme un homme ‘’très calme, serein, accessible et très proche des populations’’, a également officié hors de Dakar.
Il a été inspecteur au commissariat de Kaolack et du premier arrondissement de la ville de Thiès. Le commissaire Mbodj est en outre réputé pour sa bonne maîtrise des procédures administratives et la gestion des foules. Selon nos sources, il a eu à faire ses preuves partout où il a officié et ce ne sont pas les malfrats de Wakhinam Nimzatt, une des cinq communes d’arrondissement de Guédiawaye, qui diront le contraire. Entre 2013 et 2016, il a été le chef de service du poste de police. Aujourd’hui porté à la tête de la police de la plus grande commune de la capitale, il va de soi que son background a dû peser lourd sur la balance de ce choix. L’arrondissement des Parcelles-Assainies compte plus de 400 000 habitants et se trouve être le réceptacle d’un véritable melting-pot.
Le nouveau boss aura la latitude de montrer son savoir-faire et son expérience.