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BASKET - Pouye Faye, ancien Dtn, sur l’échec des Lionnes : «Il faut avoir le courage de rajeunir l’Equipe»
Publié le jeudi 22 aout 2019  |  Le Quotidien
Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Pouye Faye
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Ancien Directeur technique national, Ousmane Pouye Faye estime qu’il faudra songer à rajeunir l’Equipe nationale féminine, si on veut demain reconquérir le titre continental devant des Nations comme le Nigeria. Saluant la prestation des Lionnes durant l’Afrobasket qui a vu le Nigeria réalisé le doublé, l’ancien Dtn pense qu’il faudra davantage travailler sur le plan local, mais aussi bien penser le plan de la préparation de l’équipe.

Une seconde finale perdue face à cette même équipe du Nigeria. Quelle lecture vous en faites ?
Je pense qu’on a bien géré le jeu en amont parce que les Nigérianes n’aiment pas jouer les défenses en zone, elles préfèrent toujours être avec des équipes qui défendent en avant ou en file parce que c’est la philosophie américaine. Elles préfèrent toujours courir. Quand on a mis la défense en zone, elles ont eu du mal. Malheureusement, elles arrivaient à tirer. Ça ne rentre pas, mais elles prenaient le ballon sur un rebond. Dans la première mi-temps, elles ont mis 12 points sur rebond offensif, c’est inadmissible dans une défense en zone. Et après, le deuxième aspect, quand on est revenu en deuxième mi-temps, on a très bien négocié, malheureusement on a perdu des balles qui étaient très importantes qui ont permis au Nigeria de se replacer devant. Mais, je pense qu’il faut reconnaitre que le Nigeria est la meilleure équipe du tournoi. Nous avons une équipe qui est en devenir au regard des jeunes filles que nous avons intégrées et je pense que nous devons continuer à travailler pour préparer le tournoi pré-olympique.

Mais globalement, qu’est-ce qu’on peut retenir de cette compétition, de cette participation de cette équipe sénégalaise ?
Pour moi, qu’on travaille encore. Il y a de jeunes joueuses qui ont énormément de potentiel. Il faut qu’on essaye de développer ce potentiel.

Sur le plan local ?
Oui, au plan local, il faut qu’on essaye de développer le basket féminin en organisant un championnat périodique autour de 10 équipes pour permettre aux filles de progresser très vite parce qu’au niveau local, on a le talent et à partir de ce moment, la base peut être constituée au plan local et renforcée avec des joueuses expatriées. Je pense qu’au niveau des filles, nous pouvons composer avec le basket local. Cependant avec les hommes, il faut aller chercher les joueurs parce qu’il n’y en a pas ici.

Et l’autre souci, c’est que durant cette édition, on a vu que beaucoup d’équipes ont progressé…
Oui, les équipes sont devenues très tactiques. Quand tu regardes des équipes comme le Mozambique, le Mali, même l’Angola, le Nigeria, le Sénégal, ce sont de très bonnes équipes, qui pratiquent un très bon basket. Maintenant, nous à notre niveau, nous sénégalais, nous avons des faiblesses sur le plan athlétique. Il faut qu’on arrive à convaincre les gens d’inclure la musculation dans notre basket. Si on n’a pas la puissance athlétique, quel que soit le talent, on aura toujours des difficultés à un certain niveau. Le basket de haut niveau est devenu très physique et très rapide. Le talent uniquement ne suffit pas. Si vous n’avez pas de potentiel physique important, vous n’avez pas de caractère pour essayer d’imposer ce que vous voulez faire. Les lusophones, Angola, Mozambique, on les connaît, c’est un basket très tactique. On a beaucoup d’aptitude au plan individuel, au plan technique. Mais le basket africain est en train de bouger.

Est-ce que c’est possible de détrôner le Nigeria ?
Je pense que si nous travaillons bien pour les prochains championnats d’Afrique, on devrait y arriver. Mais, il faut qu’on s’y prenne très tôt et qu’on se prépare très tôt parce que pour cette fois-ci je pense que la préparation n’était pas bonne. On est parti dix jours en Chine pour jouer contre des équipes qui ne pouvaient rien nous apporter. Donc, on a perdu dix jours de regroupement. Or, on aurait pu continuer notre préparation, améliorer l’équipe et organiser notre propre tournoi. Le tournoi que nous avons joué est un tournoi qui est bon pour nous. Mais malheureuse­ment, on est parti, on a interrompu, on a fait dix jours encore pour aller en voyage, nous balader en Chine et se faire battre 30 points à chaque match. Pour moi, ça a une incidence dans la préparation de l’équipe.

Qu’est-ce qui doit changer dans cette équipe ?
Je pense qu’il faut penser à rajeunir l’équipe. Il y a un gros potentiel au niveau des filles. Je pense qu’il faut avoir le courage de rajeunir l’équipe. Cela ne nous empêchera pas de gagner.

Il y a un fait de jeu, c’est le manque de panier de Yacine Diop pendant la finale, alors que c’est la meilleure joueuse de l’équipe depuis le début de la compétition. Qu’est-ce qui explique cela ?
Il faut savoir qu’elle est restée une année sans jouer et surtout qu’elle a eu une rupture des ligaments et logiquement durant cette période, elle devait être en période de rééducation, de remise en forme. Mais je ne sais pas ce qui s’est passé. Elle a été sélectionnée à partir de son potentiel. Cheikh (Sarr) a eu le courage de discuter avec son coach (en club) et trouver un protocole pour qu’elle joue, mais elle n’est pas avec toutes ses possibilités.
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