Le Sénégal a remporté le chiffre record de 12 éditions du FIBA Women's AfroBasket, soit plus de la moitié des titres continentaux mis en jeu depuis la création de la compétition, et quatre l'ont été sur ses terres.
Si cela ne dénote pas d'une domination nette et absolue, alors personne ne pourra jamais s'en targuer sur le sol africain. Les 'Lionnes' incarnent l'excellence et encore une fois, elles arrivent au tournoi 2019 dans la peau des grandes favorites. Jouer à domicile leur procurera à n'en pas douter un surplus d'énergie pour aller chercher la consécration finale. Cela ne veut pas dire qu'elles n'en seraient pas capables loin de chez elles, puisqu'elles en ont gagnées plusieurs à l'étranger, mais les fans sénégalais qui viendront les encourager, avec leurs drapeaux et leurs tambours, leur apporteront certainement une dose supplémentaire de motivation pour défendre fièrement le pays.
SÉNÉGAL
Classement en 2017 : 2e
Présentation : L'avantage du terrain est un atout certain et personne d'autre n'en a aussi bien fait usage à travers l'histoire de la compétition. Évoluant devant leurs familles et leurs amis dans une Dakar Arena toute neuve, les Sénégalaises devront supporter la pression du public sénégalais qui n'attend pas moins qu'une médaille d'or.
Après un 12e rang final et une première victoire d'une équipe africaine contre un adversaire européen lors de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2018 en Espagne, le Sénégal a amassé passablement d'expérience au cours de la dernière année et il le démontre actuellement au Tournoi International de Dakar, dernière étape de la préparation pour le FIBA Women's AfroBasket 2019.
Sous la direction de Cheikh Sarr, il ne fait aucun doute que les Sénégalaises devront jouer leur meilleur basket.
Les 'Lionnes' doivent éviter de se montrer complaisantes afin de ne pas se faire surprendre, comme cela avait été le cas face au Mali en 2007 à Dakar - la dernière fois que le Sénégal a accueilli la compétition.
Les absentes : Cheikh Sarr a opéré de gros changements dans son équipe, laissant de côté la MVP 2015 Aya Traore, la distributrice gauchère Oumou Khairy Thiam, Aminata Fall et la prometteuse intérieure Aicha Sidibe.
Confrontations directes depuis 1977 : 6-0 contre l'Égypte. Le Sénégal n'a jamais perdu contre elle depuis leur premier match en 1977, remporté 88-56 par les Lionnes. 8-0 contre la Côte d'Ivoire. Le Sénégal a gagné 124-47 leur première confrontation en 1977 et il s'est imposé lors des sept rencontres qui ont suivi.
En résumé : Après la défaite en finale contre le Nigeria il y a deux ans, le Sénégal voudra reconquérir le titre continental et il fera tout pour y arriver. Alignant une équipe très expérimentée et évoluant à domicile, les Sénégalaises ne pourront s'en prendre qu'à elles-mêmes si elles n'arrivent pas à remplir leur mission.
ÉGYPTE
Classement en 2017 : 7e
Présentation : Même si l'Égypte n'a plus remporté le titre continental depuis 1968 - après celui de l'édition inaugurale deux ans plus tôt, c'est une équipe qu'il ne faudra pas prendre à la légère. Avec les Égyptiennes, tout est possible. Elles se battent et elles ne sont pas du genre à abandonner. Elles ont pour habitude de tout donner tout sur le terrain et elles sont prêtes à souffrir pour défendre l'honneur de leur pays. L'Égypte a constitué une équipe jeune et dynamique, sur les bases des sélections nationales U16 et U18, et les filles semblent parées à franchir cette année un palier supplémentaire. Pour devenir les meilleures d'Afrique, elles savent qu'elles devront s'imposer face au Sénégal chez lui et cette occasion apparaît se présenter à un moment opportun. Une participation pour les quarts de finale passera nécessairement par au moins un succès face aux hôtes ou aux Ivoiriennes.
Confrontations directes depuis 1977 : 0-6 contre le Sénégal, 2-3 contre la Côte d'Ivoire
Joueuses clés : Soraya Deghady, Noor Talaat et Awad Menatalla
En résumé : Cette sélection égyptienne présente un joli équilibre entre fraîcheur et ambition. Elle est capable de jouer vite et de contrôler le rythme du match. Si elle y parvient, elle aura des chances d'atteindre ses objectifs.
Mais les Égyptiennes devront commencer par se sortir de la phase de groupes pour accéder aux quarts de finale et rêver de demi-finales. Auront-elles retenu les leçons de 2017, lorsqu'elles avaient éprouvé beaucoup de peine face aux équipes plus physiques et plus grandes ? L'Égypte aligne des arrières capables d'anéantir ses adversaires à longue distance.
CÔTE D'IVOIRE
Classement en 2017 : 5e
Présentation : La Côte d'Ivoire est passée tellement proche ces dernières années que l'heure semble venue de vaincre le signe indien et de se qualifier pour les demi-finales, ce qu'elle n'a plus réussi lors des quatre dernières éditions.
En 2009, les Ivoiriennes ont accédé aux demi-finales, s'inclinant alors face au Sénégal (54-75). Dans un environnement hostile, elles ont cette fois l'occasion de se venger et d'ainsi s'inviter à la table des grands. Elles jouent un basket physique, comme toutes les équipes d'Afrique de l'Ouest, et avec l'expérience accumulée au cours des dix dernières années par ce groupe de joueuses, le moment est bien choisi. Leur combativité pourrait leur permettre d'aller loin dans le tournoi.
Confrontations directes depuis 1977 : 0-8 contre le Sénégal, 3-2 contre l'Égypte
Joueuses clés : Kani Kouyate, Kariata Diaby et Mariam Gnanou
En résumé : La Côte d'Ivoire a assemblé une équipe qui allie expérience, classe et soif de succès. Elle entend bien provoquer sa chance et bouleverser la hiérarchie en se hissant parmi les meilleures nations du continent.
Une place dans le top 6 serait synonyme de participation au tournoi pré-qualificatif pour les JO de Tokyo 2020, une des priorités de la Côte d'Ivoire. Voilà de quoi la motiver à tout entreprendre pour franchir la phase de groupes, premier obstacle sur son chemin vers le Japon.