Thiès - Le service des eaux et forêts de la région de Thiès a atteint 93% de son objectif de 1,5 million de plants à produire durant l’année en cours, a annoncé dimanche l’adjoint à l’inspecteur régional des eaux et forêts, le commandant Ndary Diaw.
’’Pour la région de Thiès nous avons un objectif de 1,5 million de plants à produire. A date, nous avons 1,397 million plantes qui sont produites et prêtes à être plantées’’, a dit M. Diaw, faisant état d’un taux d’exécution de 93,13%.
Il s’exprimait lors de la journée de l’arbre, célébrée cette année dans la Zone d’aménagement concertée (ZAC) de la commune de Thiès Nord. Le thème de cette édition est ‘’la place de l’arbre dans les planifications stratégiques : plants d’aujourd’hui, arbres de 2035’’.
Le chiffre de 1,397 million inclut en plus des plantes produites en régie par les services des eaux et forêts, celles de particuliers encadrés par ledit service.
Le service compte planter des arbres le long de 225 km d’axes routiers, parmi lesquels les nouvelles routes construites par la société Hénan Chine dans le cadre du Programme de modernisation des villes (Promovilles).
L’année dernière, le service avait obtenu un taux de réussite à l’issue du reboisement de l’ordre de 87%, a-t-il noté.
Quinze arbres ont été plantés par diverses personnalités, sur les 200 prévues dans la ZAC, lors de la cérémonie marquant l’ouverture de la campagne de reboisement.
A la demande de l’Union régionale des coopératives de construction d’habitat de Thiès, la ZAC a abrité la célébration de la journée de l’arbre. Ancienne zone de pâturage, boisée, le site est aujourd’hui quasi-désertique, avec l’installation des habitations. Il est exposé au vent et au soleil.
L’Union a voulu profiter de cette occasion pour encourager les habitants du quartier à continuer à reboiser le site où ‘’le béton et le fer ont remplacé le tapis herbacé’’, a dit sa présidente Maty Ndoye Guèye.
Depuis 2016, la structure a planté plus de 500 arbres qu’elle a entretenus, avec à l’arrivée, une ‘’déperdition de moins de 3%’’, afin de restaurer le cadre de vie, de la ZAC, lotie depuis 2004.
De par sa proximité avec Dakar qui manque d’espaces, la région de Thiès est souvent sollicitée pour abriter certaines infrastructures, comme l’AIBD et certaines usines, dont les sociétés minières, a relevé le commandant Diaw.
A cela, s’ajoute l’urbanisation galopante, qui entraîne un empiètement sur les superficies boisées.
La ville de Thiès grandit de toutes parts et grignote les forêts classées qui la ceinturent. Il estime que le ‘’seul palliatif’’ face à ce phénomène est de renforcer la végétation et d’aménager des espaces verts pour permettre aux villes de respirer.
Les sociétés sont tenues toutefois, après exploitation, de réhabiliter au bout de trois ans les sites, déjà creusés, en les reverdissant, dans le cadre du suivi environnemental, a expliqué le responsable, nommé récemment inspecteur régional des eaux et forêts de Diourbel.
La mise en défens est aussi adoptée parfois pour favoriser une régénération naturelle d’espèces locales.
L’adjoint au gouverneur Omar Ndiaye qui présidait la cérémonie devant le siège de l’Union, a souligné l’importance de trouver le ‘’juste équilibre’’ entre la nécessité de faire profiter les populations des ressources naturelles et l’impératif de conservation.
Pour la deuxième année consécutive, le beer a été désigné comme arbre parrain. C’est une espèce en voie de disparition, inconnue d’une bonne partie de la jeune génération, a noté le forestier.
Espèce fourragère, son fruit est comestible pour l’homme, explique le commandant Diaw, selon qui il recèle des molécules efficaces contre les parasites, l’irritation des yeux. Le beer est aussi un agent conservateur et son bois est utilisé pour la fabrication de meubles, a-t-il ajouté.