Ousmane Sonko n’a pas varié dans sa position. Le leader de Pastef qui avait annoncé aux premières heures de l’ouverture de l’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards, qu’il ne déférera pas à la convocation des députés, n’a pas transigé. En conférence de presse ce vendredi, au même moment où la commission rendait public son rapport devant la presse, il a justifié sa position.
« Ils ont mis en place leur commission d’enquête en pleine campagne électorale. Cela, alors que commission n’avait pas sa raison d’être, parce qu’une procédure judiciaire éteint une procédure parlementaire », a déclaré Ousmane Sonko.
Qui poursuit, « j’avais déposé une plainte depuis longtemps. C’est pourquoi quand ils ont mis en place leur commission pendant la campagne, je leur ai dit que ‘’je n’ai pas votre temps’’. Je parlerai devant le tribunal ou devant le procureur ».
Par ailleurs, Ousmane Sonko a accusé les membres de la commission d’avoir « violé le règlement intérieur de l'Assemblée. L'article 48 dudit règlement dit que les membres de la commission d'enquête parlementaire sont soumis au secret de l'enquête. L'Assemblée nationale est la seule institution habilitée à publier ce rapport ».
Et de marteler, « ils ont publié ce rapport, alors que cela n'a pas encore été transmis à l'Assemblée nationale pour un vote spécial. Nous allons les poursuivre en justice ». Non sans réitérer ses accusations à l'encontre de Mamour Diallo et autres, accusés de faux et usage de faux.