C’est une mise au point. Après le droit de réponse du Directeur général de la pharmacie Guigon, le collectif des avocats des deux travailleurs licencés revient à la charge. «À la suite du point de presse que le collectif chargé de la défense des docteurs Dame Dia et Khadim Dioum a tenu le mercredi 30 juillet 2019 et que votre organe de presse a relayé, la Direction de la pharmacie Guigon, sous la signature du Docteur Bernard Henri Guigon, a fait paraitre un communiqué. Nous tenons à informer les Sénégalais que nous nous sommes interdits d’opposer des communautés religieuses mais simplement de dénoncer un "combat" que des individus appartenant à des groupes ou autres formes d’organisations mènent contre l’Islam», lit-on dans le document reçu ce vendredi et signé par Mes Assane Dioma Ndiaye, Massokhna Kane, Moussa Sarr, Amadou Ali Kane, El Hadj Diouf, Ndiaga Dabo et Soulèye Mbaye.
«Nous avons décidé de combattre devant les tribunaux»
Selon les robes noires, l’acte que le Docteur Henri Bernard Guigon a posé s’inscrit dans cette trajectoire. Donc, poursuivent-ils, il n’est pas permis de créer des amalgames puisque l’appel qui est lancé s’adresse à tous les Sénégalais, toutes confessions confondues. «Nous n’avons jamais ignoré que le Docteur Henri Bernard Guigon a des enfants dont la mère est de confession musulmane, mais cela n’intéresse personne d’autre que lui-même», indiquent-ils. Avant d’avancer : «C’est tout simplement l’acte qu’il a posé, en des termes non équivoques, que nous avons décidé de combattre devant les tribunaux, et rien qu’avec des moyens juridiques parmi lesquels la note de service du 9 mai 2019 diaboliquement intitulée "la prière sur le lieu de travail" dans laquelle il martèle en gras "nous vous rappelons ainsi qu'un salarié ne peut pas prier pendant ses heures de travail puisque, pendant cette période, il doit exécuter à plein temps son travail"…»
«Nous sommes prêts à…»
Me Assane Dioma Ndiaye, El Hadj Diouf et Cie de laisser entendre : «Nous terminerons cette mise au point en rappelant au Docteur Henri Bernard Guigon qui n’a pas eu l’honnêteté, en prétendant édifier l’opinion publique, de faire diffuser cette note de service que nous vous prions de faire à sa place en l’annexant à la présente mise au point, étant entendu qu’elle sera diffusée au-delà des frontières du Sénégal». Par ailleurs, signalent le collectif des avocats des licenciés, «s’il faut faire du "buzz" comme il le dit si insolemment, nous sommes prêts à en faire pour lui apprendre à respecter les valeurs du pays qui lui a permis d’être ce qu’il est et d'accepter la croyance de 90% de ses citoyens».