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Le Ps face à sa concession: A quel parti politique doit revenir la tête du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) ?
Publié le vendredi 2 aout 2019  |  Sud Quotidien
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© Présidence par DR
Le chef de l`État reçoit le rapport du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct)
Dakar, le 23 novembre 2018 - Le président de la République a officiellement reçu le rapport du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). La cérémonie de remise s`est tenue à la Présidence de la République.
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Depuis le décès du président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), un débat s’est installé sur la succession d’Ousmane Tanor Dieng (Otd) à la tête de la 3ième institution du pays. Toutefois, force est de rappeler que le Parti socialiste (Ps), à sa tête Ousmane Tanor Dieng et ses affidés, a consenti des sacrifices pour gagner la confiance du président de la République, Macky Sall qui a attribué aux socialistes cette station «juteuse», gage de leur loyauté et de leur fidélité politique dans Benno bokk yaakaar (Bby).

A quel parti politique doit revenir la tête du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct)? Cette question taraude les esprits des Sénégalais après le décès du président de cette institution, Ousmane Tanor Dieng, non moins secrétaire général du Parti socialiste (Ps), même s’il reste évident que c’est au chef de l’Etat de nommer aux fonctions civiles et militaires. En effet, certaines indiscrétions parlent d’une possible succession d’Ousmane Tanor Dieng à la tête de la 3ième institution du pays par l’ancien Premier ministre de Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui aurait été consulté par le président Macky Sall à cet effet. Déjà, des voix s’élèvent au sein du parti présidentiel, l’Alliance pour la république (Apr), pour contester ce choix et refuser une gestion de l’Etat basée sur de la «camaraderie», si l’on sait que les deux personnalités politiques n’ont jamais caché leur amitié, pour avoir partagé la même chambre à l’université. Une sortie des proches du président qui renseigne de la volonté manifeste des «apéristes» de s’accaparer de cette «juteuse» station qui pèse 500 millions de F Cfa par an, en termes de «caisse noire». Une tentative pareille, faudrait-il le rappeler, avait été amorcée, en vain en 2015, pour récupérer le poste de président de l’Hémicycle. Quid du Parti socialiste qui a consenti des sacrifices pour hériter de cette institution ? Pour le moment, les socialistes semblent observer la scène, sans sourciller, très certainement à cause du deuil de leur Sg qu’ils veulent porter.

A notre connaissance, aucune voix autorisée du parti de feu Léopold Sédar Senghor ne s’est fait entendre pour réclamer le poste, sur lequel les “Verts“ ne cracheront très certainement pas. Cela, dans la mesure où cette station leur avait valu une scission profonde dans leur rang. A l’image de Moustapha Niasse, qui avait été tenu en respect par le renouvellement annuel de son mandat à la tête de l’Assemblée nationale jusqu’à ce qu’il annonce, lors du Bureau politique (Bp) de l’Afp du lundi 10 mars 2014, que son parti n’aura pas de candidat à la présidentielle de février 2019, et que quiconque se présenterait n’aurait ni son soutien ni sa bénédiction, le défunt Sg du Ps Ousmane Tanor Dieng a du faire des concessions pour ce poste.

En réalité, le président Macky Sall avait nommé Otd à la tête du Hcct pour le récompenser pour sa fidélité et sa loyauté politique, après qu’il a tactiquement réussi à faire cautionner par la base, 93,67% des voix, la décision d’aller aux élections législatives avec Benno bokk yaakaar en 2017. Pour rappel, tout juste après la déclaration du Bp du Ps, confirmant son compagnonnage avec Bby pour les élections législatives, le 20 octobre 2016, le président Macky Sall a sorti le décret n°2016-1641, portant nomination du président du Hcct, en la personne d’Ousmane Tanor Dieng. Il sera ainsi la 3ième personnalité de l’Etat, tout comme le Sg de l’Afp pour qui le mandat à la tête de la 2ième institution du pays aura été ramené de 1 à 5 ans, le 29 juin 2015. Une consécration obtenue au prix de la scission du Ps, dans la mesure où les dissidents, composés de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall et compagnie, ont été exclu du parti pour «actes de défiance notoire portant gravement atteinte à l’image, à l’unité et aux intérêts» du Ps.

L’ancrage du Ps dans Bby n’a pas manqué «d’hypothéquer» l’avenir des “Verts“ qui auraient pu travailler à reconstruire autour d’eux un pôle oppositionnel pour la reconquête du pouvoir, selon certains observateurs de la sphère politique. De toute évidence, le choix du président Macky Sall pour le Hcct reste fortement attendu.
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