Dakar (Sénégal) - Le Conseil de sécurité des Nations Unies a fermement condamné l'enlèvement et l'assassinat de deux journalistes français dans le nord du Mali, et a appelé le gouvernement malien à traduire les auteurs en justice.
La journaliste Ghislaine Dupont et son preneur de son Claude Verlon, qui étaient en reportage pour Radio France Internationale (RFI), ont été exécutés après avoir été enlevés samedi par un groupe d'hommes armés à la porte d'un leader local de la rébellion touarègue à Kidal.
Dans une déclaration à la presse publiée samedi soir, les 15 membres du Conseil ont exprimé leurs condoléances à la famille et aux proches des victimes, ainsi qu'au gouvernement français.
« Conformément au droit international humanitaire, les journalistes, les professionnels des médias et le personnel associé qui accomplissent des missions professionnelles périlleuses dans des zones de conflit armé sont généralement considérés comme des personnes civiles et doivent être respectés et protégés en tant que tels », ont rappelés les membres du Conseil.
Située à plus d'un millier de km au nord-est de la capitale malienne, la ville de Kidal est officiellement sous le contrôle des rebelles touaregs depuis qu'une intervention militaire en a chassé les islamistes armés en janvier dernier.
La force française Serval et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sont présentes dans la ville.
Quant à l'armée malienne, elle n'y dispose que d'un détachement de 150 hommes dépourvus d'autorisation de patrouille.