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Les mises au point du ministre de l’Intérieur et du haut-commandant de la gendarmerie
Publié le mercredi 31 juillet 2019  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
La gendarmerie nationale
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Face à la question de la corruption, faut-il laisser faire ou faut-il prendre des mesures hardies pour y mettre fin ? Au sein de la police et de la gendarmerie, les autorités se sont prononcées sur la question. Si le ministre de l’Intérieur estime que la question transcende les frontières des corps constitués, le haut-commandant de la gendarmerie a annoncé des mesures fermes pour la contrecarrer.

Une étude commanditée par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) avait soutenu, en 2017, que le secteur public est perçu comme celui où les cas de corruption sont les plus nombreux (93 %). Les sous-secteurs du public les plus touchés sont la sécurité publique, constituée de la police et de la gendarmerie (95,9 %), la santé (29,2 %) et l’éducation (26,1 %). Interrogé à l’époque sur cette question, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, avait minimisé.

‘’Je n’ai pas vu cette étude, mais je n’en suis pas aussi convaincu. Je ne pense pas que le niveau de corruption, si on parle des corps constitués, dépasse la police et la gendarmerie, parce que je pense que c’est à tous les niveaux’’.

Du côté de la gendarmerie nationale, une note de service du général Moussa Fall, Commandant de la gendarmerie territoriale, en novembre dernier, faisait état de l’existence de trois caisses, hebdomadaire, journalière et spéciale, ouvertes sans aucun fondement légal et décelées au sein de trois brigades des légions de gendarmerie Sud, Centre-Ouest et Centre. Interrogé sur la question, quelques jours plus tard, le haut-commandant de la gendarmerie et directeur de la Justice militaire, le général Cheikh Sène, avait fait des précisions. Il avait nié l’existence d’une quelconque "corruption organisée et généralisée" au sein de la gendarmerie nationale, reconnaissant tout de même des "fautes graves dans certaines brigades".

"Je voudrais souligner avec force que la corruption n’est ni organisée ni généralisée au sein de la gendarmerie nationale. C’est vrai qu’il a été décelé, au sein de trois brigades de gendarmerie sur 120 que compte l’institution, des indices graves indiquant l’existence de pratiques illicites. Ces actes constituent des fautes graves, inacceptables, qui seront circonstanciées et sévèrement sanctionnées", avertissait-il.

Selon lui, la gendarmerie nationale est l’une des administrations publiques qui sanctionne le plus ces formes de déviance et qui les sanctionne très sévèrement.

‘’Le haut-commandement conduit régulièrement des missions d’inspection et de contrôle au niveau national pour déceler toutes ces formes de fautes graves contraires à l’éthique, qui sont de nature à ternir l’image et le renom de l’institution, pour sanctionner leurs auteurs. Pour prévenir de tels comportements, des mesures importantes et hardies ont été prises par le commandement, avec la création de pelotons de surveillance routière qui sont mis à la disposition de l’inspecteur interne de la gendarmerie. Une meilleure optimisation du temps de présence de nos gendarmes sur les axes routiers et la mise en place d’un projet de dématérialisation du processus de collecte des amendes forfaitaires’’, avait promis le général Cheikh Sène.
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