Plusieurs universitaires ont plaidé, samedi à Dakar, pour la formation universitaire des cadres africains dans leur domaine d’activité pour améliorer leurs compétences professionnelles et managériales.
« Beaucoup de nos cadres ont la volonté d’acquérir des connaissances pouvant doper leurs compétences managériales et professionnelles, mais certaines contraintes dont l’exigence de la présence aux cours freinent leur ardeur. Mais cela ne doit pas un frein car, il faut former nos cadres pour qu’ils sortent de leurs pratiques routinières de management et disposent de nouvelles compétences basées sur des valeurs morales et scientifiques. Pour ce faire, ils doivent s’inscrire dans des programmes universitaires de recherche concernant leur domaine d’activité », a plaidé le professeur Benslimane, Doyen de l’UFR4 de de l’Université Paul Valery de Montpellier 3 (U.P.V.M.3) en France.
Il s’adressait à la presse en marge du lancement du Programme exécutive Doctorate in Business Administrative (eDBA) au Sénégal, mis en œuvre en collaboration avec SUPDECOM (Gabon) et l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences (EHES).
Selon le professeur Benslimane, les cadres africains doivent avoir une ouverture scientifique et acquérir une théorisation de leur pratique managériale pour se doter ainsi de « moyens intellectuels confirmés par la recherche ».
Pour Jean Michel Plane, professeurs des universités, la formation universitaire permet à des praticiens et des professionnels de « conceptualiser leurs expériences acquises dans une entreprise ou une organisation par la formalisation d’un travail de recherche ».
Toutes choses qui font dire à Claude Nyafouna, Directeur général de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences (EHES) du Sénégal que tous les cadres qui s’inscrivent dans des programmes de recherche deviennent des personnalités incontournables dans leur domaine d’activité.