Une vingtaine de producteurs membres de l’Union nationale inter professionnelle de semences (UNIS) ont terminé, vendredi à Kaolack (Centre), une session de 3 jours de mise à niveau et de renforcement de capacité en vue d’augmenter et d’améliorer la qualité de la semence, a constaté l’APS.
L’UNIS, en partenariat avec le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), a terminé une formation de ses membres afin qu’ils puissent augmenter et améliorer la production semencière, mieux tenir leurs entreprises semencières, a soutenu l’expert formateur chargé de l’agro-business et du marketing au CORAF, Yacouba Diallo.
Cette formation, appuyée financièrement par l’USAID dans sept pays africains, est d’autant plus importante qu’il s’agit de porter à 25% dans les cinq prochaines années la production semencière africaine actuellement de 12%, a souligné M. Diallo.
Ces 12% de couverture sont de très loin en deçà des besoins en semences certifiées du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana, du Mali, du Niger, du Nigeria et du Sénégal, a relevé M. Diallo.
"Il nous faut impérativement accroître la production de semences certifiées pour espérer améliorer la sécurité alimentaire", a, pour sa part, souligné l’expert semencier au CORAF, Adama Keïta.
Cet objectif passera nécessairement par la mise à niveau et le renforcement des capacités de production et managériales des producteurs privés qui interviennent après la production de pré-base assurée par l’Etat, a-t-il relevé.
Membres de GIE de producteurs, opérateurs et tenants d’entreprises semencières, sont aujourd’hui tenus de renforcer leurs connaissances pour produire mieux et plus particulièrement au moment où les marchés africains sont ouverts, a soutenu le président de l’UNIS, Amadou Moustapha Djigo.
Depuis l’institution de la réglementation harmonisée des semences de la CEDEAO, la vente de semences dans les 15 pays membres, la Mauritanie et au Tchad est devenue libre dans la sous-région ouest-africaine, a indiqué M. Djigo.
"Par conséquent, nous devons, devant cette nouvelle donne, être compétitifs et avoir des entreprises suffisamment fortes pour sécuriser notre part du marché national et essayer d’aller gagner d’autres parts de marché en Afrique", a estimé M. Djigo.