Les autorités médicales du département de Rufisque vont miser sur la sensibilisation des enfants pour atteindre les autres couches de la société, dans l'optique de réaliser l’objectif "zéro cas" de paludisme que se fixe le ministère de la Santé, a annoncé vendredi à l’APS le médecin-chef de ce district sanitaire, le docteur Mbaye Thiam.
‘‘L’objectif du Sénégal, c’est comme l’a expliqué le ministre de la Santé d’atteindre le taux zéro paludisme. Nous essayons par rapport à cet objectif de mettre l’accent sur la sensibilisation auprès des élèves, parce que la sensibilisation est très difficile avec les adultes’’, a expliqué M. Thiam.
Il s’exprimait en marge d’une conférence sur le paludisme, organisée par la Fondation Sococim pour la célébration de la Journée mondiale dédiée à cette maladie.
‘‘Nous considérons que les enfants seront en mesure de démultiplier et servir de relais auprès de leurs parents et des habitants de leurs quartiers. Nous pensons que c’est une stratégie qui nous permettra d’atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés d’arriver à zéro cas de paludisme’’, a-t-il dit.
‘‘Si les populations sont informées, elles pourront se soigner très tôt. Et si elles soignent très tôt, il n’y a aura pas de propagation de la maladie. Cette stratégie nous permettra aussi de mieux sensibiliser les populations sur l’importance de la moustiquaire dont l’usage par les familles permet de réduire de façon considérable l’incidence du paludisme’’, a-t-il ajouté, précisant que ‘‘seule la piqûre de l’anophèle femelle peut transmettre le paludisme’’.
‘‘Nous ne sommes pas en zone tempérée, et les possibilités de vivre sans les moustiques ne nous sont pas données, mais il est possible de protéger avec la moustiquaire les populations. Et ça peut diminuer le taux de prévalence’’, a-t-il affirmé.
Il a parallèlement précisé que le département de Rufisque a un taux de prévalence de 15/1000. Taux qu’il considère très élevé, estimant qu’il est possible, avec la ‘‘prise en charge gratuite des cas de paludisme simple, d’avoir un chiffre en deçà de l’actuel’’.
‘‘Pour les cas de paludisme graves, il est possible de ne plus les voir, parce que la prise en charge des cas simples est gratuite de même que les tests’’, a-t-il assuré.