Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS sont à leur manière mobilisés derrière les Lions, en perspective de la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 contre l’Algérie, à l’issue de laquelle le Sénégal pourrait pour la première fois de son histoire soulever le trophée continental.
Sud Quotidien note principalement ce point et affiche "Une victoire pour l’histoire". "17 ans après la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) perdue en 2002, à Bamako au Mali, Aliou Cissé va jouer sa deuxième finale. Mais cette fois, en tant que sélectionneur, avec un objectif très clair : mettre enfin une étoile sur le maillot de l’équipe nationale du Sénégal", écrit le journal.
"Pour cela, il n’y a pas besoin de discours" guerriers, la philosophie du coach sénégalais étant "d’aborder les matchs les uns après les autres et montrer, par ricochet, que le match de poule contre l’Algérie était +uu faux pas+", ajoute Sud Quotidien.
Le Soleil également souligne à travers sa manchette ("Entrer dans l’histoire") la dimension historique d’une éventuelle victoire finale du Sénégal. "L’occasion d’écrire une histoire pharaonique", renchérit Source A, dans la même perspective.
"Gagner pour entrer dans l’histoire", souligne également Vox Populi en première page, comme si les journaux sont hantés par la dimension historique d’une victoire des Lions. Cela explique sans doute la détermination affichée par le coach Aliou Cissé : "Nous ne comptons pas nous arrêter à une finale."
Mais comme les choses ne seront pas simples contre une équipe algérienne tout aussi déterminée à gagner pour son peuple, mobilisée dans les rues depuis des mois pour des revendications démocratique, Libération évoque une bataille face à l’histoire.
"La bataille du Nil" précisément, en référence à l’Egypte abritant la CAN 2019, une "finale pas comme les autres" avec une opposition entre Sadio Mané et Ryad Mahrez, deux attaquants majeurs de la Premier League anglaise qui pourraient avoir là l’occasion de marquer des points dans la course au Ballon d’or africain.
"Au bord du Nil, la crue des eaux provoquée par l’enjeu et l’envie des deux équipes, risquera d’emporter le gazon du stade du Caire. Et la montée vers le sommet des pyramides, un combat de titans. Un combat de gladiateurs pour la couronne", écrit Libération.
"Aux armes. On nous tue, mais on ne nous gagne pas", le mot d’ordre du quotidien Kritik’ s’inspire de la devise de l’armée sénégalaise "On nous tue, mais on ne nous déshonore pas".
"Rien ne semble arrêter les Lions dans la quête d’une première étoile africaine (...). Ce soir, c’est une autre page de l’histoire que les poulains de Aliou Cissé veulent ouvrir", écrit le même journal.
Selon Le Témoin quotidien, jamais le Sénégal n’a été si près d’un trophée continental, d’où la manchette de ce journal, sous la forme d’une injonction : "Rien que la coupe !"
Et pour ce faire, "ça casse ou ça passe !", écrit Tribune. "Un peuple, un but, une Coupe", affiche Walfquotidien pour dire toute la tension populaire quasiment nationale pour un sacre final des Lions, avec en exergue cette vérité sortie de la bouche de Krépin Diatta, benjamin du groupe Sénégal : "Une finale ne se joue pas, elle se gagne."
"Coupe Rek", lit-on à la une du journal Le Quotidien, pour dire la Coupe et rien d’autre. Cette publication note cependant que quand deux équipes d’une même poule se retrouvent en finale, comme c’est le cas de ce Sénégal-Algérie, "forcément cela donne de chaudes explications".
Les Lions sont en tout cas "près du +but+", estime L’As. Il ne resterait donc plus qu’à ramener la Coupe, comme suggéré par Enquête, le sélectionneur sénégalais assurant au journal que la génération actuelle des Lions "est déterminée à gagner la coupe pour le peuple".
"Le jour le plus lion", indique L’Observateur à sa une, avant de souligner, dans ses pages intérieures : "Le match d’une vie, le rêve d’un peuple". Le journal relève que les Lions sont portés "par tout un pays qui rêve d’un premier sacre" continental en CAN.
BK/ASG