L'ancien président Abdoulaye Wade bloqué depuis deux jours à Casablanca, a enfin pu s'envoler vendredi soir pour rejoindre Dakar, où il aurait dû arriver depuis mercredi. Officielement, le grand retour d'Abdoulaye Wade été retardé de 48 heures pour des raisons d'autorisation d'atterissage. A l'aéroport de Dakar, l'attente se prolonge.
D'après les informations, c'est encore une procédure d'autorisation de survol et d'atterrissage qui est la cause du retard du retour annoncé de l'ancien président, selon une source de l'Agence nationale de l'aviation civile du Sénégal. Abdoulaye Wade a dû changer d'avion parce que celui qu'il devait prendre vendredi matin a eu des problèmes techniques. Il a fallu faire une nouvelle demande d'autorisation. A l'heure qu'il est, l'ancien président se trouve à bord d'un jet rapide de la compagnie marocaine Air Arabia Maroc. Arrivée prévue vers 21h30, heure locale, à 23h30 à Paris.
A l'aéroport de Dakar, les forces de sécurité sont déployées. Le dispositif de sécurité a été renforcé par rapport à mercredi. Les petits groupes de militants qui s'aventurent sont refoulés. Les gendarmes en tenue anti-émeute empêchent tout attroupement, mais aucun incident n'est cependant signalé pour le moment.
« Une stratégie de la tension »
Dans la rue, beaucoup de gens regrettent la tournure des événements. Que cherche Wade ? Pourquoi tout ce retard ? Pourquoi les autorités ne laissent pas tout simplement les gens accueillir l'ancien président ? «Ce que je regrette le plus, a confié à RFI un serveur dans un café, c'est que l'on ait fait des deux côtés le choix de la stratégie de la tension.»