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CAN 2019 : Aliou Cissé et Djamel Belmadi, l’enracinement et l’ouverture en bandoulière
Publié le lundi 15 juillet 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
Aliou
© Autre presse par DR
Aliou Cissé, sélectionneur national du Sénégal
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La première finale de Coupe d’Afrique des nations entre le Sénégal et l’Algérie se jouera avec sur les bancs deux techniciens du cru, Aliou Cissé et Djamel Belmadi, incarnation du concept "d’enracinement et d’ouverture" cher à l’ancien président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor (1906-2002).

Né à Ziguinchor au sud du Sénégal, Aliou Cissé, qui a grandi en France avant d’apprendre son métier de footballeur et d’entraîneur dans l’Hexagone, est loin d’avoir perdu ses valeurs africaines.

En conférence de presse dimanche, les premières personnes que le quadragénaire a saluées après avoir rendu hommage à son prédécesseur Alain Giresse, ont été ses parents (mère et père), avant de citer la famille élargie à… l’africaine.

En bon Africain et Sénégalais, Aliou Cissé a appris à Clairefontaine, en France, et "a voulu apporter" sa pierre à l’édifice de son pays à travers ce qu’il sait faire de mieux, le football.

Sénégalais bon teint, chantre de l’expertise locale africaine mais formé à l’école française, Cissé ne manque jamais de rappeler combien il est redevable à ses premiers instructeurs.

Et la présence à ses côtés de son ancien formateur à Lille, Régis Bogart, est la meilleure illustration de ce syncrétisme et ce désir de "s’enraciner et de s’ouvrir à l’autre", comme le disait le président-poète.

A sa famille écartelée entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du nord, Aliou Cissé n’a pas oublié de dire bravo.

"C’est difficile de vivre loin de sa famille et je leur dis merci de leur compréhension", répète-t-il souvent en plein dans sa passion et son désir ardent de contribuer à la construction du football de son pays. Un football qui, en dépit de l’accumulation de belles générations, court derrière ce trophée continental qui le fuit depuis plusieurs années.

De Djamel Belmadi, son frère "Franco-Algérien" qu’il a connu et pratiqué en France, on peut dire la même chose.

L’ancien Fennec fait partie de ces binationaux qui ont accepté de mouiller le maillot de l’équipe nationale de leurs parents malgré les critiques faciles, surtout quand les résultats sportifs ne suivent pas.

Alors que les Fennecs se perdaient dans le désert des mauvais résultats avec un démarrage poussif lors des éliminatoires de la CAN 2019 après une édition ratée au Gabon, Belmadi, 43 ans, qui vivait dans le confort salarial au Qatar, a décidé en août dernier de venir mettre la main à la pâte.

Avec son arrivée sur le banc brûlant de la sélection nationale qui a consumé plusieurs techniciens chevronnés en si peu de temps, le jeune technicien qui a coaché les clubs qataris et la sélection de ce riche Emirat du Golfe, a franchi allégrement le pas avec des certitudes chevillées au corps.

En moins d’un an, en dépit des critiques qui ont été aussi le lot de son compère Cissé au Sénégal, accusé de ne pas proposer du jeu, Belmadi a façonné son équipe qui a allié "la finesse technique, à l’organisation tactique servie par une solidarité qui compense tout", selon les Légendes africaines Samuel Eto’o et El Hadj Diouf, qui faisaient le bilan du premier tour lors d’une conférence de presse.

Aux équipes algériennes qui ployaient sous le poids de la puissance physique et athlétique des sélections sub-sahariennes, Djamel Belmadi a mis sur les près égyptiennes une escouade solide et généreuse "qui permet à une équipe en transition d’être candidate au titre à cette CAN 2019", selon les mêmes observateurs.

L’ancien sélectionneur du Qatar qui a parcouru en tant que joueur les championnats de France (PSG, OM, Valenciennes), d’Angleterre (Manchester City, Southampton) et du Moyen Orient (Al Gharafa et Lekhwiya), avec ses différentes expériences accumulées sur ces aires de jeu, sait qu’il devrait batailler ferme pour se payer une seconde fois le scalp des Lions qu’il avait domptés une première fois en phase de groupe.

Une défaite (0-1) qui a eu le don de réveiller Sadio Mané et ses coéquipiers qui attendent sous la direction de leur sélectionneur national d’assouvir l’ambition de mettre la première étoile sur le maillot vierge d’un Sénégal qui veut s’inviter à la table des grands.

Après avoir été le premier footballeur sénégalais à gagner une Ligue des champions en juin dernier sur un terrain avec le maillot de Liverpool, Sadio Mané, co-meilleur buteur de Premier League, sait que le Jour de Gloire n’est pas si loin.

Pour répéter les mots de la Marseillaise, un hymne qui a bercé la jeunesse et l’enfance de ces coachs locaux qui veulent mettre en lumière l’expertise locale.

SD/ASG/BK
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